Article de Luc Peillon paru dans le journal Libération daté du 15/10/2014
Pour avoir mis en cause l’accord sur les 35 heures, Laura Pfeiffer subit les pressions conjuguées de son administration et de la société d’électroménager. «Libération» a eu accès à un document embarrassant pour la hiérarchie de la jeune femme, comme pour l’entreprise.
L’inspectrice du travail, son chef, la taupe et le DRH: c’est le quatuor du rocambolesque feuilleton qui, depuis un an et demi, met sens dessus dessous l’administration du travail de Haute-Savoie. L’histoire, dite «affaire Tefal», oppose une jeune inspectrice à son supérieur hiérarchique… lui-même allié à la direction de l’entreprise d’électroménager. Elle rebondit aujourd’hui avec un nouvel élément dont Libération a eu connaissance, et qui illustre de façon inquiétante les relations parfois obscures entre entreprises et administration du travail. Et, accessoirement, le peu de soutien dont les agents de terrain bénéficient de la part de leur ministère.
L’affaire, dévoilée par l’Humanité, commence en janvier 2013. Une jeune inspectrice du travail, Laura Pfeiffer, est sollicitée par un syndicat de l’entreprise Tefal, implantée dans la banlieue d’Annecy. Avec près de 2000 salariés, la boîte est l’un des plus gros employeurs de la région. Alors que la direction veut modifier le contrat de travail de certains employés, l’inspectrice découvre une irrégularité dans l’accord 35 heures signé treize ans plus tôt. Elle demande sa renégociation avec pour conséquence éventuelle de transformer…
L’article en intégralité en pdf : « A l’inspection du travail, la casserole Tefal » Libération 20141015
Mois : octobre 2014
Communiqué des organisations syndicales de Rhônes-Alpes CGT, SUD, FSU, CNT, FO
Compte-rendu de la journée du 3 octobre 2014
80 personnes ont répondu présents pour soutenir nos 4 collègues convoqués par la police suite au dépôt de plainte par le ministre en réponse à la journée de grève et de mobilisation intersyndicale du 8 octobre
2013 contre le projet de réforme du ministère dit « ministère fort ». Les représentants syndicaux de l’interprofessionnel (UD, UL) étaient également présents ce 3 octobre 2014 devant le commissariat de
Villeurbanne.
Au cours de ce rassemblement de protestation du 8 octobre 2013 devant l’INT les représentants du ministère ont refusé de rencontrer les manifestants, c’est dans ce contexte que plus d’une trentaine d’entre
eux ont pénétré à l’intérieur de l’INT (école de formation du ministère) pour se faire entendre.
Seuls 4 collègues ont été convoqués pour l’instant par la police.
Les deux collègues convoqués le 3 octobre 2014 ont été entendus durant 1h pour « délit de dégradation en bande organisée ».
Il est reproché la dégradation d’un laurier, d’un poteau grillage pour le montant de …3800 euros et la non distribution de plateaux repas aux directeurs départementaux et régionaux réunis en séminaire pour la mise en place du « projet de ministère fort ».
L’utilisation du concept de « bande organisée » est évidemment en lien avec la gravité de l’acte dont l’effet à été de priver tout ce beau monde d’un petit coup de vin blanc mais … c’est difficile à écrire dans une
plainte.
Au cours de l’audition il a été confirmé que les personnes ont été identifiées par la direction régionale de notre ministère, et que l’enquête sera élargie afin d’auditionner d’autres collègues de Rhône-Alpes (42,
73, 74…).
D’ores et déjà, deux autres camarades de Lyon vont être entendus le mardi 14 octobre à 10h30 et le jeudi 16 octobre à 14h30. Nous appelons l’ensemble des collègues à être présents afin d’exprimer notre
solidarité.
Nous assistons aujourd’hui à une criminalisation de l’action syndicale qui a pour objet de freiner
toute contestation et expression syndicale au sein du ministère.
Ces accusations ridicules ne doivent pas entamer notre détermination à rester mobiliser contre la
réforme et ses effets.
Le communiqué en pdf : Communiqué de presse rassemblement 3-10-2014