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Interprofessionnel Mis en avant Tracts

Pour un autre partage des richesses !

Chômage, précarité, vie chère, casse des services publics
Le 19 mars, après et partout. Continuons la lutte !

Ils reviennent…

Le gouvernement a dû faire une pause en décembre dernier dans ses différents projets de destruction sociale suite au démarrage du mouvement dit des « gilets jaunes ». Toutefois, à l’approche de la fin de la mascarade du « grand débat », celui-ci fourbit ses armes pour revenir à la charge.
Le gouvernement et le Medef veulent tout d’abord poursuivre leur œuvre de destruction de la sécurité sociale. Le projet de mise en place d’un système de retraite par points n’est nullement abandonné mais a
simplement été reporté. La conséquence de ce changement de système en serait une individualisation de la protection sociale aboutissant à une baisse drastique des pensions !

Pour la fonction publique, les suppressions de dizaines de milliers de postes doivent se poursuivre. Le récent projet de loi confirme également une attaque sans précédent contre le statut de la fonction publique (recours accru à des contractuels sur toutes les fonctions, et individualisation toujours plus grande de la rémunération et de la carrière).

Au sein de notre ministère le plan social continue, broyant les services et les agents. Les services emploie et économie sont réduits à la portion congrue quand ils ne disparaissent pas purement et simplement. A l’inspection du travail, c’est le grand bond en arrière avec une perspective de 10 000 salariés par agent dès l’année prochaine (pour certains c’est déjà le cas), pour les assistantes le passage à 4 agents dédiés. Les services renseignement continuent quant à eux d’étouffer sans aucune perspective durable pour sauvegarder ces services pourtant indispensables à notre service public.

Leur projet c’est mettre un terme à tout système de solidarité et de répartition des richesses, pour favoriser dans tous les domaines l’accaparement des richesses produites par quelques uns.

Instaurer un rapport de forces pour gagner

Pourtant il n’y a pas de fatalité à subir ces projets de régression. Cela fait 4 mois qu’une grande partie de la population soutient ou participe activement au mouvement des gilets jaunes. Des dizaines de milliers de personnes déterminées se retrouvent autour de revendications simples et essentielles pour plus de justice sociale, une répartition égalitaire de richesses, et la remise en cause d’un système de représentation qui empêche toute évolution allant dans ce sens.

Ce mouvement a surpris le pouvoir politique et économique, ainsi que les organisations syndicales et les partis politiques. Il est ainsi parvenu, temporairement, à remettre en cause le rapport de force en place. En décembre 2018, le patronat l’a bien compris et nous pouvions lire dans le Monde diplomatique de février 2019 (Article : Lutte de classes en France) «Tous les grands groupes vont distribuer des primes, parce qu’ils ont vraiment eu peur à un moment d’avoir leurs têtes sur des piques. Ah oui, les grandes entreprises, quand il y avait le samedi terrible, là, avec toutes les dégradations, ils avaient appelé le patron du Medef [Mouvement des entreprises de France], Geoffroy Roux de Bézieux, en lui disant : “Tu lâches tout ! Tu lâches tout, parce que sinon…” Ils se sentaient menacés, physiquement. »

L’action directe portée par ce mouvement pourrait être le germe d’une société égalitaire tant redoutée par ces puissants. C’est pour cela que nous devons continuer à maintenir un rapport de force et l’approfondir en investissant directement la sphère du travail par la grève.

Agents du ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, les appels à mobilisations à venir ne doivent qu’être le marchepied de la seule mobilisation qu’ils redoutent vraiment : la grève générale.

Alors que les gilets jaunes revendiquent l’égalité et la capacité à décider, qu’attendons-nous pour en faire autant ?

Tous les samedis la mobilisation continue. Le 19 mars les confédérations syndicales interprofessionnelles appellent à la grève en réaction aux destructions sociales successives.

Emparons-nous de ces mobilisations ne nous laissons pas enfermer dans un calendrier qui nous est imposé.

La CNT TEFP appelle à participer massivement à la journée de grève et de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars,

et à toutes les actions qui se décident en lien avec nos aspirations égalitaires !

 

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Rhônes-Alpes Tracts

UD74 et empreinte écologique

« Je n’aurais peut-être pas fait grand-chose de bien dans ma vie, mais au
moins j’aurais contribué à détruire la planète. »
Michel Houellebecq, Sérotonine

Combien au Ministère du travail sont réellement nihilistes et prêts à assumer cette vision des choses : « Les gazelles et les daims, mammifères graciles, passaient leurs journées dans la terreur. Les lions et les panthères vivaient dans un abrutissement apathique traversé de brèves explosions de cruauté. Ils tuaient, déchiquetaient, dévoraient les animaux les plus faibles, vieillis ou malades […] prise dans son ensemble la nature sauvage n’était rien d’autre qu’une répugnante saloperie ; prise dans son ensemble la nature sauvage justifiait une destruction totale, un holocauste universel – et la mission de l’homme sur la Terre était probablement d’accomplir cet holocauste. »[1. Michel Houellebecq, Les particules élémentaires] ?

Et pourtant les enjeux écologiques sont les grands oubliés des objectifs chiffrés bureaucratiques, des assemblées à la fois autocongratulentes et injonctives, voire des revendications syndicales. Pourtant, presque personne ne se sent une mission de destruction du monde.

On s’excuse parfois de ne pas agir, et non sans pertinence, en soulignant que les efforts individuels promus par les médias sont par essence insuffisants et hypocrites. Car ils servent à reporter la responsabilité collective et politique sur les individus qui n’en peuvent rien. Eh bien ! nous sommes une administration, c’est donc à nous de porter l’étendard. Sur ce plan, le Ministère est médiocre et dissonant. Ne doit-il pas aussi tenir des engagements chiffrés écologiques ?

Commençons par demander le remplacement de quelques véhicules de service diesel par des voitures électriques, et l’introduction de vélos ou trottinettes. Cela conviendrait aux décroissants comme aux technophiles.

Mais ce n’est pas assez, et les idées remontées par les agents ne manquent pas :

  • prime mobilité vélo
  • réel tri sélectif des déchets
  • mise en place d’un lombricomposteur à la cafeteria pour le recyclage des déchets alimentaires
  • arrêt de l’utilisation des gobelets jetables à la machine à café
  • récupération des mégots
  • mise à disposition des toits pour des panneaux solaires …
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Intersyndical Tracts

Le 8 mars 2019 au Ministère du travail toutes et tous mobilisé-es!

Il n’est jamais inutile de le rappeler, le 8 mars ce n’est pas la « journée de La Femme », prétexte à leur offrir des fleurs ou des bons cadeaux pour du maquillage voire de l’électroménager…c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

Mémoire des luttes féministes, cette journée existe depuis 1910 et est chaque année l’occasion d’un bilan. Elle est aujourd’hui l’occasion de rappeler que les combats des femmes pour l’égalité sont toujours indispensables.

Les femmes en France sont toujours payées 26% de moins que les hommes. Comme si elles arrêtaient tous les jours d’être payées à 15h40 :

  • Parce qu’elles sont 30% à travailler à temps partiel ;
    Parce qu’elles sont concentrées dans des métiers dévalorisés socialement et financièrement ;
  • Parce qu’elles n’ont pas de déroulé de carrière ;
  • Parce qu’elles touchent moins de primes, d’heures supplémentaires.

Les injustices et les violences dont elles sont les victimes perdurent, partout dans le monde, dans la société française, et oui, jusque dans notre
ministère qui se voudrait pourtant irréprochable.

Les constats au Ministère du travail sont accablants

Sexisme et violences sexuelles : les femmes en font les frais, la hiérarchie se tait

Nos organisations syndicales ont alerté à de nombreuses reprises la direction du Ministère sur les violences sexistes et sexuelles subies au sein des services.
Force est de constater que les mesures de prévention et de prise en charge des victimes par notre administration sont toujours insuffisantes, quand elles ne sont pas tout simplement inexistantes.

Le Ministère du travail s’est par ailleurs illustré par une action de communication désastreuse à l’occasion du 25 novembre au travers d’un quizz entérinant des comportements ouvertement sexistes.

Des inégalités salariales injustifiables

En dépit des nombreuses demandes de nos organisations syndicales, le Ministère ne remplit toujours pas ses obligations en matière de communication des données sur la situation comparée des femmes et des hommes au sein du ministère.

Des chiffres partiels sur la rémunération nous avaient été communiqués en janvier 2018.

Ils révèlent des écarts en matière de rémunération variable inadmissibles !

Ainsi, les femmes perçoivent des rémunérations accessoires (primes) bien plus faibles que celles des hommes. Tous postes confondus, les femmes gagnent en moyenne :

  • 28% de moins que les hommes dans les DIRECCTE hors Ile-de-France ;
  • 18% de moins que les hommes à la DIRECCTE d’Ile-de-France ;
  • 23% de moins que les hommes en administration centrale.

Une évolution et un déroulement de carrière ralentis

Plus on monte dans la hiérarchie, plus les postes sont occupés par des hommes.

Seuls 36% des plus haut cadres du Ministère sont des femmes.Tandis que plus de 90% des assistants (de direction, de service, au contrôle) sont des assistantes…

Le ratio d’agent.es promu.es est également défavorable aux femmes de façon récurrente. Et lorsque nos organisations syndicales l’ont récemment fait remarquer au DRH, celui-ci nous a gentiment répondu que « seules les compétences étaient entrées en ligne de compte ». Ce qui veut dire, mesdames… que vous êtes tout simplement moins douées que vos collègues masculins !

Quant aux emplois à temps partiel, ils sont dans l’immense majorité des cas occupés par des femmes.

Plus que jamais, nous devons nous unir et riposter pour défendre les droits des femmes.

Nous exigeons:

La suppression de tous les écarts de salaires

Madame Pénicaud vient d’écrire à 1400 entreprises de plus de 1000 salariés:

«il n’est pas admissible que les femmes soient, pour le même travail, moins bien payées que les hommes»…

Mais que fait-elle dans son Ministère ?

Nous attendons des mesures concrètes pour garantir une réelle égalité des salaires, et pour cela, la fin de l’individualisation des salaires ! Nous demandons à ce que ces mesures s’appliquent aux pensions de
retraite des agentes concernées.

Une revalorisation de la grille indiciaire des catégories C et la titularisation des vacataires

Cette grille ne permet aucune évolution salariale digne de ce nom. Par ailleurs, l’absence de recrutement de titulaires sur ces postes est tant bien que mal palliée par le recrutement de vacataires précaires.

Un aménagement des postes de travail des agentes à temps partiel

Des mesures doivent être prises pour adapter l’organisation du
travail à leur temps de travail.

Enfin, une véritable politique de prévention des agissements sexistes et des violences sexuelles

Il a fallu cent ans pour effacer les discriminations les plus criantes
entre les hommes et les femmes, mais qu’attend-on pour abroger celles qui restent ?
Benoîte Groult – Extrait de Ainsi soit-elle – 1975

En grève, en assemblées, en manifestations : ENSEMBLE REAGISSONS !

Retrouvez les rendez-vous militants sur le site 8mars15h40.fr et auprès des militantes et militants CGT, CNT et SUD de vos services !

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