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Quand la ministre porte plainte contre ses propres agents

Communiqué intersyndical national suite à la plainte de Muriel Penicaud

 

Les agents du ministère du travail ont été informés par la presse d’un dépôt de plainte de leur nouvelle ministre, à l’encontre des propres services de son ministère ainsi qu’à l’encontre du journal Libération, plainte déposée pour parution dans le quotidien de documents dits « de travail » relatifs aux projets d’ordonnances aggravant les dispositions de la loi travail 1 « El Khomri », documents qui émaneraient des services de la Direction Générale du Travail (DGT). Il s’agit là du premier acte de Madame Pénicaud envers les agents de son ministère.

La Ministre du Travail n’a pas adressé de message à ses agents à son arrivée, elle n’a pas à cette heure répondu favorablement à la demande de rencontre des organisations syndicales qui appelaient à un mouvement de grève le 20 juin en défense des effectifs et des missions, malgré les textes qui prévoient l’ouverture de négociations dans le cadre d’un préavis de grève.

Cette attitude laisse mal augurer des relations qui s’instaureront entre la ministre et les organisations syndicales qui représentent ses agents.

Les agents de la DGT ont fourni de considérables sommes de travail à la demande du gouvernement pour préparer la loi El Khomri, ne comptant ni leurs heures, ni leur temps de travail, en méconnaissance d’ailleurs – et c’est un comble pour le ministère du travail, des règles en matière de durée du travail et de repos hebdomadaire. Cette situation est en passe de se renouveler.

La préoccupation principale da la Ministre du Travail, en tant que représentante de l’employeur public, devrait être que les effectifs nécessaires au fonctionnement des services soient attribués au ministère et que les conditions de travail des agents soient respectueuses des règles de droit et de leur santé.

Mais celle-ci choisit, de porter plainte et de diligenter une enquête IGAS sur « les fuites ». Concernant les projets du gouvernement en matière de modification du droit du travail, les déclarations du Président de la république sur la démocratie, la moralisation et la transparence des institutions et de leurs représentants, sont d’ores et déjà battues en brèche et cela n’est pas pour nous surprendre. Il est du devoir du gouvernement de faire connaître l’étendue de ses projets, et ce d’autant plus que l’ensemble des travailleurs est concerné et que les garanties protectrices qu’ils tirent de la loi sont menacées. Il n’est pas admissible que lorsque les Ministres rencontrent les partenaires sociaux, ils s’en tiennent à des « éléments de langage » et n’annoncent pas clairement leurs projets et intiment aux organisations syndicales le devoir de ne fournir aucune information à la presse.

C’est une véritable atteinte à la démocratie, notamment une atteinte à la liberté d’expression démocratique, et aux libertés syndicales.

Les organisations syndicales du ministère du travail demandent à la Ministre du travail de faire cesser les investigations en cours, de respecter la liberté d’expression et de cesser les pressions et mises en cause du personnel. Nous lui demandons d’accorder aux services les moyens nécessaires à un travail respectueux de la santé des agents.

Paris, le 28/06/2017

communique plainte ministre travail 28-06-2017
 
 

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Décryptage du projets d'ordonnances

Voici une série de vidéos réalisées par le Syndicat des Avocats de France (SAF) décryptant le projet d’ordonnances Macron et que nous avons aussi analysé dans notre tract La machine de guerre anti-sociale est En marche !

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Intervention de la CNT le 20 juin 2017 à Paris

Prise de parole de notre fédération CNT le 20 juin 2017 lors de la manifestation contre les suppressions de postes au ministère du travail, manifestation et journée de grève à l’appel de l’intersyndicale nationale du ministère.

Aujourd’hui, nous, agents du ministère du travail, plus que jamais, nous subissons, en tant que service public au service des salariés et des sans emplois, le rouleau compresseur capitaliste.
Depuis 2007, le ministère du travail subit de plein fouet les conséquences des réformes successives, de l’austérité budgétaire, en administration centrale comme en services déconcentrés.

Les DIRECCTE et DIECCTE ont perdu vu 20 % de leurs effectifs en 10 ans, passant de 9 826 ETP à moins de 8 000 (7 983).

La situation des effectifs est devenue telle que nous nous trouvons en situation de dés-organisation, de ré-organisation permanente.

La désorganisation des services, comme la surcharge de travail avec son lot d’intérims permanents, sont devenus la norme. Tous les services, toutes les catégories de personnels sont touchées.

Nous sommes réunis ici pour dire : ça suffit !

La charge de travail devient insupportable pour assurer un service public de qualité et elle met à mal nos collectifs de travail qui atteignent leur point de rupture.

Nous ne laisserons pas le gouvernement prolonger et accentuer les orientations du précédent sans réagir ! Dans notre ministère, il nous faut poursuivre et amplifier la mobilisation pour la défense d’un service public au service des travailleurs et des chômeurs.

Aujourd’hui, nous sommes face à un gouvernement de combat, – de combat contre les travailleurs et pour le patronat ; – un gouvernement prêt à passer en force pour imposer ses projets de régression sociale.

Notre nouvelle ministre, – ancienne DRH et directement issus des milieux patronaux, qui n’a pas hésité à porter plainte suite à la divulgation dans la presse de son projet de destruction du droit du travail –, elle est le symbole de l’orientation politique actuelle.

Sa politique c’est :

  • détruire les services publics;
  • diviser et écraser les salariés;
  • mettre fin à une protection sociale solidaire.

Face à un tel rouleau compresseur, on ne peut dissocier le sort de l’inspection du travail et de nos services de celui de l’ensemble des travailleurs.

Par nos fonctions, nous sommes déjà les témoins des dégâts causés sur les salariés par les gouvernements successifs à la tête de l’État.

Nous sommes les témoins du renforcement des inégalités et du sentiment d’abandon des salariés et des chômeurs.

Avec sa loi travail puissance 10, dès cet été, le gouvernement actuel veut aller toujours plus loin, et déclare une guerre sociale contre le monde du travail.

Nous connaissons les grandes orientations de ce projet :

  • inversion totale de la hiérarchie des normes;
  • relèvement des seuils et fusion des IRP avec la disparition du CHSCT;
  • référendum d’entreprise à la main des patrons pour contourner les syndicats et faire accepter tout et n’importe quoi avec le chantage à l’emploi;
  • d’autant qu’il est prévu de faciliter les licenciements injustifiés et illégaux en plafonnant les indemnités prud’hommales.

Et pour accentuer encore la pression sur les travailleurs, Macron veut obliger les chômeur à accepter n’importe quel travail après deux propositions, sous peine d’être privé d’allocations.

En somme, dans nos services comme dans le privé, l’objectif de l’État et des patrons, c’est d’en finir avec les protections collectives.

L’objectif est d’isoler les individus et les transformer en collaborateur dans les entreprises et en simples consommateurs le reste du temps.

L’objectif est de détruire tout cadre collectif et toute structure au service du collectif, celles-là mêmes qui permettent aux individus de se protéger contre les aléas de la vie et de contrer les dominations des riches et des puissants.

L’État et le patronat ne veulent pas que ceux qui travaillent décident pour eux-mêmes : ils doivent se taire et obéir !

Face à la gravité de l’offensive promise par Macron, notre riposte doit être à la hauteur des enjeux.

L’urgence est de préparer la riposte sociale dans l’unité des travailleurs et de leurs organisations syndicales.

Et face à un gouvernement et un patronat de combat nous le répétons : le ministère du travail, l’inspection du travail ne se sauveront pas tous seuls !

Il nous faut prendre notre part dans le combat commun contre ce projet d’ordonnances qui veut détruire les droits des travailleurs.

A nous, agents des services publics, salariés, chômeurs, – du public comme du privé –, à nous de créer le rapport de force nécessaire et d’imposer nos revendications par la lutte.

Il n’y a que ce langage qu’ils comprennent !

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La machine de guerre anti-sociale est En Marche !

En marche sur le Code du Travail !

Emmanuel Macron nous l’a annoncé : il ne veut pas perdre de temps pour sa nouvelle réforme du droit du travail. En ardent défenseur du capitalisme et du patronat, lui et son gouvernement cogitent actuellement à plein régime sur la façon de faire passer sa réforme du Code du travail par voie d’ordonnances avant la fin de l’été.

« Dialogue social » oblige, la mascarade de la consultation des « partenaires sociaux » s’enchaine au pas de charge avant de passer rapidement aux choses sérieuses. Mais l’orientation est déjà fixée : il s’agit tout simplement de donner au patronat le pouvoir de faire le droit en s’affranchissant une bonne fois pour toutes du « principe de faveur » qui a été au cœur de la construction historique du droit du travail en France.

Quelles sont les grandes lignes du projet de cette nouvelle « loi travail puissance 10 » ?

Une inversion totale de la hiérarchie des normes

Tout d’abord, Macron a promis de mettre fin aux 35h. Avec toutes les possibilités d’aménagement du temps de travail qui se sont empilées avec le temps, à quoi s’ajoute la possibilité de baisser le taux majoration des heures supplémentaires par accord, les 35heures étaient déjà bien mal en point. Macron veut leur donner le coup de grâce.

Sur ce sujet emblématique, comme sur le reste, l’idée est de poursuivre la dérégulation en renvoyant à la négociation d’entreprise le soin de fixer la norme en droit du travail. Car l’idée générale est d’achever l’inversion de la hiérarchie des normes – en donnant la primauté aux accords d’entreprise par rapport aux conventions de branche et à la loi – en la généralisant au-delà du seul sujet du temps de travail.

C’était déjà le projet de la loi travail mais la durée de base du travail restait encore fixée par la loi. De plus certains sujets demeuraient uniquement négociables au niveau de la branche (comme les grilles de minima salariaux) sans possibilités de dérogation dans un sens défavorable au niveau de l’entreprise. Aujourd’hui tout doit disparaître !

Et pour être sûr que cette dérégulation puisse être effective, Macron prévoit de contourner le monopole syndical sur la négociation collective en étendant la possibilité d’organiser des référendums d’entreprise. Là où la loi travail donnait la possibilité à un syndicat minoritaire d’initier un référendum, Macron veut pousser la logique au bout en donnant cette possibilité aux employeurs.

On imagine déjà le chantage à l’emploi qui jouera à plein au niveau de l’entreprise pour faire passer toutes les régressions à coups de référendums successifs.reforme code du travail accords entreprise

Le référendum d’entreprise est un leurre de démocratie. Les salariés seront placés devant un choix individuel, alors que la défense des intérêts des travailleurs ne peut véritablement se faire que collectivement. Dans ce sens, passer outre les représentants du collectif des travailleurs pour demander l’avis individuel de chaque travailleur, c’est faire croire à la fiction d’une relation égale entre un travailleur et un patron.

Ce projet est ni plus ni moins, que l’aboutissement du déjà ancien projet patronal de « refondation sociale » initié en 2000 par Ernest-Antoine Seillière, ex-président du Medef, de dérégulation généralisé du droit du travail. Il est important que chaque organisation syndicale joue son rôle de défense des intérêts des travailleurs et que Macron ne trouve pas d’alliés syndicaux pour mettre en scène son « dialogue social » et surtout réaliser son projet.

La fusion des institutions représentatives du personnel

La loi Rebsamen avait étendu les possibilités de fusion des différentes institutions représentatives du personnel dans des délégations unique du personnel (DUP) jusqu’à 300 salariés en y intégrant notamment les CHSCT. Sur ce point Macron veut là aussi aller plus loin en autorisant toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, à mettre en place une DUP.

La fin du compte pénibilité

Autre revendication permanente du Medef depuis 2010 : l’abrogation du compte pénibilité.

C’était la seule micro-avancée du quinquennat Hollande pour faire passer sa réforme des retraites auprès de la CFDT. C’était encore trop pour le patronat. Pierre Gattaz a qualifié la mesure « d’usine à gaz » et insisté pour que le gouvernement « la fasse sauter ». Macron va s’employer à exaucer ses vœux.

Un permis de licencier à moindre coût

De même la question du plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, initialement prévue par le projet de loi travail, et finalement retoquée, devrait faire sa réapparition. Le tribunal n’aurait plus à apprécier le préjudice réel, l’indemnité maximale serait fixée une bonne fois pour toutes. C’est, là aussi, l’aboutissement des désirs du patronat. Pierre Gattaz, président du Medef, plaide ainsi depuis longtemps pour le plafonnement des indemnités prud’homales en mettant en avant « la peur » des chefs d’entreprise.reforme du code du travail licenciement

Concrètement il s’agit pour le patronat de pouvoir anticiper et provisionner ce que coutera un licenciement abusif pour licencier tranquillement.

A noter que le document de travail du gouvernement paru dans la presse révèle que les termes mêmes de la rupture du contrat de travail (motifs de licenciement, préavis et indemnités) pourraient être modulables et renvoyés à la négociation d’entreprise.

Et la fonction publique ?

Derrière les suppressions de postes, la casse du statut

Ce projet d’une deuxième loi Travail n’est qu’une première étape avant celui de la casse de la fonction publique. La logique ? Attaquer le droit du travail privé avec la loi Travail 2 et, une fois la loi passée, s’attaquer aux fonctionnaires pour leur appliquer les mêmes mesures en les présentant comme des privilégiés par rapport aux travailleurs du privé. N’oublions pas que c’est cette stratégie qui avait été mise en œuvre pour les retraites, par exemple.

Qu’on ne s’y trompe pas, Emmanuel Macron ne compte pas simplement supprimer des postes comme l’ont fait ses prédécesseurs.

Début février, Macron explicitait son programme : « 500 000 fonctionnaires vont partir à la retraite. Sur la fonction publique d’État et territoriale, 120 000 ne seront pas remplacés ».

Mais il fait également partie de ceux qui pensent que le service public coûte « trop cher à l’État » ou que le statut de fonctionnaire ne serait « plus adéquat ».

La fin des 35h pour les fonctionnaires

Depuis longtemps, nombre de politiques ont comme projet de revenir sur les 35h, y compris pour les fonctionnaires.

Macron ne fait pas exception en la matière, dans son programme, derrière l’idée de développer « de nouvelles façons de travailler » pour les fonctionnaires c’est le temps de travail qui est en ligne de mire.

Sur le Code du travail et en particulier le temps de travail (35h, RTT, congés, etc.) n’imaginons pas que les projets n’ont vocation qu’à s’appliquer au privé.

Le rétablissement du jour de carence

Toujours au nom de l’égalité public/privé, Macron a également promis de rétablir le jour de carence avant d’être pris en charge par l’assurance maladie pour les agents en arrêt.

Outre le fait que la fameuse « égalité » se fait toujours par le bas pour nos thuriféraires de la parole patronale, celle-ci ne tient pas compte de la réalité. En effet une grande partie des entreprises prennent en charge les jours de carence de leurs salariés. Une étude de 2009 intitulée «Protection sociale complémentaire d’entreprise», menée par l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé, révèle que 66 % des salariés bénéficient d’une prise en charge du délai de carence par leur prévoyance entreprise. En instaurant un jour de carence pour les fonctionnaires, ces derniers seront donc traités comme la minorité de salariés du privé les moins bien indemnisés.

Vers la fin du point d’indice

Concernant les salaires des fonctionnaires, fini aussi la « parenthèse » de 2016 avec une bien faible revalorisation de 1,2 % du point d’indice. A l’issue des premières rencontres entre syndicats de la fonction publique et gouvernement les orientations sont claires : il n’y aura pas de hausse de la valeur du point d’indice en 2017 et un rendez-vous salarial annuel n’est pas envisagé avant 2018.

Suppressions de postes et gel du point d’indice ont tous un air de déjà-vu. Appliqués par les différents gouvernements, du PS de Hollande à la droite de Sarkozy.

Mais, là aussi, il y a plus. Une nouveauté s’est glissée dans le programme de Macron, et, comme l’on dit souvent, le diable est dans les détails. Suite aux rencontres bilatérales avec les syndicats « représentatifs », nous avons appris quelques-unes des « grandes orientations » du gouvernement. Le gouvernement projette de différencier la valeur du point d’indice qui sert à calculer la rémunération des fonctionnaires en fonction des versants de la fonction publique (État, hospitalière, territoriale). En créant trois points d’indice différents, l’enjeu pour Macron est de diviser la fonction publique, pour attaquer là aussi sur des calendriers différents les différents secteurs, fonction publique d’État, hospitalière, et territoriale. Un préalable donc à une remise en cause brutale des acquis de la fonction publique.

Ce que cherche à faire Macron est dans la lignée des politiques et des contre-réformes que nous subissons depuis des années : pousser jusqu’au bout la transformation managériale des secteurs publics, instaurer le modèle de l’entreprise dans les institutions publiques avec son corollaire de « rentabilité », de « performance » et de course à la valorisation, au détriment du service public.

Le rêve final de Macron ? Que le Code du travail broyé par ses réformes soit applicable à la fonction publique.

Ce scénario n’est pas une fatalité, il ne tient qu’à nous de le faire échouer. Le gouvernement veut aller vite ? A nous de nous mobiliser sans attendre !

Dès maintenant, l’urgence est de préparer la riposte sociale dans l’unité. La CNT soutient toutes les initiatives permettant d’enclencher la résistance !

 
Le tract en pdf : Tract Macron ordonnances – machine de guerre antisociale

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Le 20 juin à Paris et en grève pour les effectifs et le service public !

intersyndicale du ministère du travail CNT-CGT-CFDT-UNSA-FSU-FO-SUD contre les suppressions de postes

Le 20 juin 2017 : toutes et tous en grève dans les services

Poursuivons la mobilisation pour les effectifs et la défense des missions de service public !

Manifestation nationale et assemblée générale à Paris

Depuis 2007, le ministère du travail, jugé non prioritaire, subit de plein fouet les conséquences des réformes, de l’austérité budgétaire, et de réorganisations des gouvernements précédents, en administration centrale comme en services déconcentrés (RGPP – Révision générale des politiques publiques, MAP – Modernisation de l’action publique, RéATE – Réforme de l’administration territoriale de l’Etat). Notamment les DIRECCTE et DIECCTE ont vu leurs effectifs diminués de 20 % en 10 ans, passant de 9 826 à 7 983 ETP !

Les personnels du ministère se sont saisis de l’appel de l’intersyndicale à entrer dans l’action, le 18 mai 2017 pour dénoncer la baisse drastique des effectifs et les réorganisations incessantes au sein des services. La charge de travail devient insurmontable pour assurer un service public de qualité et de proximité aux usagers et met à mal les collectifs de travail qui ont atteint leur point de rupture.

Aussi, les initiatives locales se sont multipliées sur le territoire : rassemblements devant les unités départementales à Bobigny, Melun, Reims, Nanterre, Pau, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Lyon, Toulouse ou Saint-Brieuc, diffusion de tracts aux usagers ou affichages dans les locaux, remises de pétition à Bourg-en-Bresse, en Normandie ou dans les Yvelines, assemblées générales importantes à Angers, Grenoble, Amiens, Evreux ou Le Havre, rédactions de cahiers de revendications à Amiens ou Chartres envahissement des locaux de la DIRECCTE d’Île-de-France qui s’est poursuivie en occupation jusqu’à 23h00…. Elles ont rencontré un écho médiatique non négligeable dans la presse régionale, mais également nationale.

D’autres revendications ont également émergé des assemblées générales sur le versement injuste du CIA, le blocage des carrières, le devenir des catégories C et des contrôleurs-euses du travail, la pauvreté des moyens matériels…

Nous ne laisserons pas le gouvernement prolonger et accentuer les orientations du précédent. La nouvelle dénomination du ministère ne comprenant pas « l’emploi et la formation professionnelle » nous inquiète. La nouvelle ministre doit faire face à un découragement grandissant de ses personnels qui ont subi et subissent des réformes incessantes, par ailleurs non évaluées par les gouvernements successifs. En systématisant le recul de la présence du service public au plus près des citoyens, en nous empêchant de répondre au mieux aux attentes des usagers, nous sommes témoins et conscients que ces orientations et ces dérives renforcent les inégalités et nourrissent le sentiment d’abandon perçu par nos concitoyens. Les économies se font au détriment du service rendu aux usagers et de nos conditions de travail !

La ministre ne peut pas faire « la sourde oreille », ni ignorer les revendications, que nous exprimons avec force, et que nous porterons le 20 juin prochain, puisque nos directeurs-trices expliquent « qu’ils/elles ne décident de rien… ».

Nos organisations déposent ensemble un préavis national de grève pour le 20 juin. Dans le cadre de ce préavis, elles demandent à être reçue par la ministre et l’ouverture de négociations sur nos revendications.

La campagne électorale pour les législatives battant son plein, faisons connaitre nos revendications, interpellons les candidats !

Nos organisations syndicales appellent l’ensemble du personnel, de tous les services, sur tous les sites, à amplifier la mobilisation, à faire grève massivement le 20 juin, à manifester à Paris, et à poursuivre les actions localement.

Rassemblons-nous autour de nos revendications !

  • Arrêt des suppressions de postes en administration centrale et en services déconcentré
  • Mise à la vacance nationale de tous les postes non pourvus
  • Recrutement statutaire pour pourvoir tous les postes vacants et augmentation des effectifs, notamment de catégorie B et C, pour rattraper les baisses d’effectifs des années passées 
  • Aucune suppression de section d’inspection du travail
  • Maintien de services de renseignements, gratuits, de proximité avec accueil physique, non au numéro unique
  • Retrait du projet « 3MO » (Modernisation des missions, des moyens et des organisations) ou « comment gérer la pénurie…»
  • Maintien de tous les sites et de toutes les missions dans les unités départementale
  • Aucune fermeture de service (SRC – FSE) dans les anciennes capitales régionales
  • Aucun transfert d’effectifs dans le cadre des délégations de compétences aux régions dans le cadre de la loi NOTRe

Le tract en pdf : Appel interOS 20 juin 2017 greve et manifestation