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Le 10 octobre 2017, Passons à l'offensive !

Face à la machine de guerre sociale, passons ensemble à l’offensive

Avec l’élection de Macron, on savait que la rentrée serait rude. Les ordonnances qui passent en force pour démanteler le code du travail, les suppressions de postes dans la fonction publique ou les attaques renouvelées contre les retraites et l’assurance chômage, les insultes envers les travailleuses et travailleurs, ce ne sont pas les sujets qui manquent pour se mobiliser !

C’EST NOUS QUI PRODUISONS, C’EST NOUS QUI SUBISSONS !

Compétition, évaluation permanente, suprématie des chef·fe·s sur les sala­rié·e·s, individualisme et consommation forcenée… Chacun·e est contraint·e, au mieux de défendre son confort, au pire d’organiser sa survie, alors que quelques-un·e·s s’accaparent tout.

Dans l’Éducation, les hôpitaux, les col­lectivités territoriales et les autres sec­teurs, depuis longtemps mesures et réformes rétrogrades se succèdent et détruisent nos conditions de travail alors que nous nous démenons pour continuer d’assurer nos missions. Mais cela devient de plus en plus dur : réduction des postes, manque de remplaçant·e·s, précarisation de personnels pourtant essentiels, manque de formation, salaires déri­soires, personnels jeté·e·s à la fin de leurs contrats, détresse des collègues et des usagers, flicage tous azimuts, réformes déconnectées de nos besoins, baisse de nos budgets, petit·e·s chef·fe·s rom­pus au management, répression des syndicalistes, des manifestant.es ou de celles et ceux qui osent résister dans la rue, dans les ZAD, dans les quartiers populaires ou au travail.

PUBLIC, PRIVE, PRECAIRES, ETUDIANT-ES, RETRAITE-ES : MEME COMBAT !

Le gouvernement décide de frapper un grand coup contre le code du travail, les retraites, la fonction publique et les protections sociales des salarié·e·s, tout en fliquant encore davantage nos vies et en réprimant les résistances. Il est urgent et nécessaire de nous orga­niser pour nous retrouver le plus nom­breux possible dans la rue contre la régression généralisée.

C’est un fait : Macron nous déclare la guerre, à l’instar du mépris avec lequel des milliers de contrats aidés viennent d’être supprimés.

AFFIRMONS NOS SOLIDARITES : CONSTRUISONS LA GREVE GENERALE

Construisons la grève du 10 octobre, donnons-lui des suites, organisons-nous pour mettre en place des solidarités entre nous tou·te·s : public, privé, retrai­té·e·s, jeunes, chômeuses et chômeurs. Pour cela, discutons avec tous nos collègues, retrouvons-nous en AG, recons­truisons ensemble du collectif et des solidarités interprofession­nelles, reprenons le pouvoir sur nos outils de travail, réinventons nos vies et notre société.

Certes, tout cela prend du temps et de l’énergie. Mais est-ce plus dur que de se retrouver isolé·e·s dans nos difficultés ou se sentir seul·e contre tou·te·s ?

Prenons le temps de construire ensemble les outils et les bases d’une société plus juste. On ne trans­formera rien en un jour, ni non plus en déléguant notre voix à l’un·e ou l’autre leader plus ou moins charismatique…

LE 10 OCTOBRE 2017

Grève générale contre les ordonnances Macron

 
Le tract en pdf : tract appel 10 octobre 2017

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En région Rhônes-Alpes Tracts

Réorganisation des services en ARA : ça continue… en pire !

Le projet de réorganisation des services travail en région ARA vient enfin de sortir. Pas de grande nouveauté, juste une confirmation de nos craintes et inquiétudes déjà exprimées depuis des mois. Suppression de postes, renforcement de la spécialisation et valorisation constituent sans surprise les orientations de cette nouvelle réorganisation des services.

Toujours plus de valorisation avec toujours moins

Derrière le blabla habituel sur le renforcement du pilotage, de l’animation et de l’ « approche en système », ce projet peut difficilement cacher qu’il obéit avant tout « à la nécessité d’ajuster l’organisation des différents services de la Direccte Auvergne-Rhône Alpes à l’évolution à la baisse des effectifs budgétaires et du plafond d’emplois notifié à la Direccte pour cette année 2017 ».

On apprend au passage que la Région ARA est déjà sous dotée par rapport aux autres régions puisque le nombre de salariés par section est de 2% supérieur à la moyenne nationale, et le nombre d’établissement par section est de 6% supérieur à la moyenne nationale.

C’est le DIRECCTE qui le dit : « la charge moyenne des sections de la région est un peu plus forte que celle constatée dans la majorité des régions métropolitaines. » Devant un tel constat on s’attend donc à une réaction énergique de notre DIRECCTE pour défendre le bout de gras. Et bien non :

« les réponses jusqu’à présent apportées par la DRH suite au diagnostic qu’elle a elle-même posé ne permettent pas de rééquilibrer durablement et réellement cette situation. Elle ne permet pas de procéder à un rééquilibrage de la taille des sections pour la rapprocher de la moyenne des autres régions. » Circulez ya rien à voir !

Mais quand même, tout n’est pas noir puisqu’on nous explique plus loin que pour prendre en compte ce déséquilibre et devant la baisse continue des effectifs (2% par an ces dernières années), nous n’aurons finalement qu’une baisse de 4% des effectifs de contrôle sur 3 ans au lieu de 6% si on continuait au même rythme. En gros : c’est quand même mieux que si c’était pire !

Concrètement nous allons perdre 18 sections généralistes sur la région.

Lorsque l’on détaille (page 13) par département, les départements touchés sont :

– Ain : passage de 17 à 16 sections

– Allier : passage de 11 à 8 sections

– Ardèche : passage de 8 à 7 sections

– Cantal : passage de 6 (dont 4 seulement sont pourvues) à 5 sections

– Loire : passage de 24 à 22 sections

– Haute Loire : passage de 8 (dont 7 seulement sont pourvues) à 6 sections

– Puy de Dôme : passage de 22 à 19 sections

– Rhône : passage de 73 (dont 66 seulement sont pourvues) à 69 sections

Quel impact sur les effectifs de secrétariat ?

Les secrétaires ne sont pas en reste. Nous passerons d’un effectif global de 108,6 postes existants, pourvus ou non, à 80 postes !

Pas de jaloux cette fois, absolument tous les départements de la région sont touchés par ces baisses du nombre d’agents de secrétariat !

Qui dit suppressions de poste, dit « reconfiguration des unités de contrôle […] rendue nécessaire par le contexte de baisse des effectifs alloués à la Direccte pour exercer ces différentes missions et par la nécessité de tirer les conséquences de l’augmentation des effectifs dédiés à la lutte contre le travail illégal et les fraudes aux prestations internationales par redéploiement des effectifs de contrôle ». En un mot : nouveau redécoupage généralisé des sections en 2018 !

A l’issue de ce redécoupage, le nombre moyen de salariés par section passera 8679 à 9317 et le nombre moyen d’établissements par section passera de 835 à 896 (page 12).

A ces suppressions de postes d’agents de contrôles et d’assistants, il faut également ajouter un poste d’ITRM et un des postes de médecin inspecteur du site Clermont (actuellement vacant). Notons sur ce dernier point qu’il y a actuellement seulement 4 postes de médecins inspecteurs sur 7 qui sont pourvus. Qu’à cela ne tienne il suffit de supprimer une bonne fois pour toutes un des postes vacants. Il ne reste toujours que 4 postes effectivement pourvus mais il n’y a plus que deux postes vacants au lieu de trois. Et là on se sent déjà mieux.

Face à un tel tableau on pourrait s’inquiéter mais tout va bien puisque dans le même temps il est prévu de renforcer « l’animation et le pilotage ».
Il est ainsi notamment prévu la création d’ :
– 1 poste d’animateur du plan d’action régional – référent transports et agriculture
– 1 poste d’adjoint au chef de département dialogue social et relations professionnelles
– 1 poste d’adjoint au chef de département santé sécurité

Le département « animation et pilotage » passera de 2 postes à 4,5 postes. Ouf ! Nous sommes sauvés !

Un renforcement de la spécialisation

La réorganisation c’est aussi un renforcement de la spécialisation.

L’URACTI verra ses effectifs renforcés pour atteindre 7% des effectifs de contrôle comme le veut la DGT. Concrètement, en ARA, il est prévu la création de 6 postes d’agents de contrôle dont un poste d’adjoint au responsable de l’uracti à Clermont Ferrand pour passer à 18 agents sur la Région.

Concernant les transports les objectifs de contrôle ne seraient pas atteints. Pour pallier cette situation notre DIRECCTE veut généraliser des sections à dominante transport à toutes les UD (tout ça sur fond de renforcement de la pression hiérarchique, pardon, de l’ « animation » des sections transport).

Concernant l’amiante le principe du réseau sur la base de volontaires est maintenu. Cependant ce réseau sera renforcé et il aura désormais « l’exclusivité des interventions en zone confinée réservée aux membres du RRPA ».

Concernant les « entreprises en réseau » il est prévu une « organisation spécifique » pour les entreprises suivantes : SNCF, entreprises de distribution d’énergie, entreprises gestionnaires des réseaux téléphonie, La Poste. Ces entreprises seront regroupées dans un nombre limité de sections départementales voire interdépartementales.

On le voit, de réformes en réformes, nous continuons dans la droite ligne de la réforme de 2014 : toujours moins d’agents de contrôles et d’assistants, toujours plus d’encadrement.

A l’inspection on n’a pas de pétrole mais on a des pilotes !

le tract en pdf : tract réorganisation ARA septembre 2017

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A lire - à voir Réflexions

Une histoire du 1er mai

Un extrait du documentaire « une histoire populaire américaine » d’Olivier Azam et Daniel Mermet :

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La machine de guerre antisociale est En Marche !

Emmanuel Macron vient de sortir son projet de loi d’habilitation pour faire passer sa réforme du Code du travail par voie d’ordonnances. Les grandes orientations étaient déjà connues mais à la lecture de ce projet on s’aperçoit que c’est encore pire que ce qu’on pensait. Aux thèmes déjà évoqués, Emmanuel Macron ajoute maintenant une attaque frontale contre le CDI par la promotion d’un « contrat de chantier ».
Pour ceux qui en douteraient encore, le patronat est aujourd’hui directement à la tête de l’Etat et Muriel Pénicaud, ministre du travail, n’hésite pas à déclarer que le Code du travail « n’est fait que pour embêter 95% des entreprises ».
Sans surprise ce projet vise alors tout simplement à donner au patronat le pouvoir de faire le droit en s’affranchissant une bonne fois pour toutes du « principe de faveur », qui a été au cœur de la construction historique du droit du travail en France.
Quelles sont les grandes lignes du projet de cette nouvelle « loi travail puissance 10 » ?

Une inversion totale de la hiérarchie des normes

L’article premier du projet d’habilitation résume toute l’orientation du texte : déréguler l’ensemble du droit du travail en donnant la priorité à l’accord d’entreprise sur l’accord de branche et la loi.
Cette inversion de la hiérarchie des normes, entamée depuis longtemps, a notamment connu un coup d’accélérateur avec la loi travail sur les thèmes du temps de travail et de la rémunération des heures supplémentaires. Mais La durée de base du travail restait encore fixée par la loi. De plus certains sujets demeuraient uniquement négociables au niveau de la branche (comme les grilles de minima salariaux) sans possibilités de dérogation dans un sens défavorable au niveau de l’entreprise. L’idée est aujourd’hui d’achever l’inversion de la hiérarchie des normes en la généralisant à tous les domaines. Tout doit disparaître !
Seuls trois domaines resteront définis au niveau de la loi : le SMIC, l’égalité professionnelle femmes-hommes et les seuils d’exposition aux risques professionnels. Tout le reste peut-être remis en cause : salaires, contrat de travail et même certaines règles relatives à la santé et à la sécurité.
Si l’on prend pour exemple le contrat de travail, les termes mêmes de la rupture du contrat de travail à durée indéterminée (motifs de licenciement, procédure et indemnités) pourraient être modulables et renvoyés à la négociation d’entreprise. De même les dispositions régissant les CDD et l’intérim (motifs, durée et règles de succession sur un même poste) pourront désormais être « adaptées » par accord.
Cette mise en concurrence généralisée des salariés de chaque entreprise entraînera une course sans
limite au moins-disant social.
Pour couronner le tout le gouvernement prévoit même d’instaurer la primauté de l’accord d’entreprise sur le contrat de travail dans un sens défavorable aux salariés. Ce dispositif avait été expérimenté avec les accords dits de « maintient dans l’emploi ». Il s’agissait d’ouvrir la possibilité d’augmenter la durée du travail et/ou de baisser le salaire en cas de difficultés économiques et en garantissant le maintien des emplois pendant une période donnée. Aujourd’hui ce dispositif serait généralisé quel que soit le contexte. Ainsi un salarié qui aura négocié son contrat de travail à certaines conditions de rémunération et de durée du travail pourra voir son contrat de travail remis en cause à tout moment par accord d’entreprise.

Vers la fin du monopole syndical sur la négociation collective

Et pour être sûr que cette dérégulation puisse être effective, Macron prévoit de contourner le monopole syndical sur la négociation collective en étendant la possibilité d’organiser des référendums d’entreprise. Là où la loi travail donnait la possibilité à un syndicat minoritaire d’initier un référendum, Macron veut pousser la logique au bout en donnant cette possibilité aux employeurs.
On imagine déjà le chantage à l’emploi qui jouera à plein au niveau de l’entreprise pour faire passer toutes les régressions à coups de référendums successifs. Le référendum d’entreprise est un leurre de démocratie. Les salariés seront placés devant un choix individuel, alors que la défense des intérêts des travailleurs ne peut véritablement se faire que collectivement. Dans ce sens, passer outre les représentants du collectif des travailleurs pour demander l’avis individuel de chaque travailleur, c’est faire croire à la fiction d’une relation égale entre un travailleur et un patron.

reforme code du travail accords entreprise

Ce projet est ni plus ni moins, que l’aboutissement du déjà ancien projet patronal de « refondation sociale » initié en 2000 par Ernest-Antoine Seillière, ex-président du Medef, de dérégulation généralisée du droit du travail. Il est important que chaque organisation syndicale joue son rôle de défense des intérêts des travailleurs et que Macron ne trouve pas d’alliés syndicaux pour mettre en scène son « dialogue social » et surtout réaliser son projet.

La fusion des institutions représentatives du personnel

La loi Rebsamen avait étendu les possibilités de fusion des différentes institutions représentatives du personnel dans des délégations unique du personnel (DUP) jusqu’à 300 salariés en y intégrant notamment les CHSCT. Sur ce point Macron veut là aussi aller plus loin en autorisant toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, à mettre en place une DUP. Ainsi l’instance de proximité qu’est le CHSCT pourrait disparaître.
L’article 2 du projet de loi prévoit au passage que cette instance fusionné pourra « exercer les compétences en matière de négociation des conventions et accords d’entreprise ou d’établissement » ; histoire, une fois de plus, de contourner les délégués syndicaux au profit d’éventuels représentants du personnel « maison ».

Vers la fin du compte pénibilité

Autre revendication permanente du Medef depuis 2010 : l’abrogation du compte pénibilité.
C’était la seule micro-avancée du quinquennat Hollande pour faire passer sa réforme des retraites auprès de la CFDT. C’était encore trop pour le patronat. Pierre Gattaz a qualifié la mesure « d’usine à gaz » et insisté pour que le gouvernement « la fasse sauter ». Macron va « simplifier » le dispositif.
D’une part le nouveau dispositif, rebaptisé « compte de prévention », ne sera plus financé directement par les entreprises par une nouvelle cotisation sociale ; d’autre part les risques ne seront plus évalués au cours de la vie professionnelle mais « médicalisés ». En gros il faudra désormais être déjà malade pour pouvoir bénéficier d’un départ en retraite anticipé. Pour les critères comme la manutention des charges lourdes, les postures pénibles, les vibrations mécaniques et les risques chimiques, il faudra même atteindre un taux d’incapacité permanente de 10% pour être éligible à une retraite anticipée !

Un permis de licencier à moindre coût

De même la question du plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, initialement prévue par le projet de loi travail, et finalement retoquée, fait sa réapparition à l’article 3 du projet. Le tribunal n’aura plus à apprécier le préjudice réel, l’indemnité maximale sera fixée une bonne fois pour toutes. C’est, là aussi, l’aboutissement des désirs du patronat. Pierre Gattaz, président du Medef, plaide ainsi depuis longtemps pour le plafonnement des indemnités prud’homales en mettant en avant « la peur » des chefs d’entreprise.

reforme du code du travail licenciement

Concrètement il s’agit pour le patronat de pouvoir anticiper, « renforcer la prévisibilité » en novlangue patronale, afin de provisionner ce que coutera un licenciement abusif pour licencier tranquillement.

Et comme ça ne suffisait pas, le projet de loi prévoit de réduire les délais de contestation d’un licenciement (aujourd’hui un an pour les licenciement économiques et deux ans pour motif personnel).

Une réduction du périmètre d’appréciation du motif économique

Ici encore, le texte veut réintroduire une mesure initialement envisagée par la loi El khomri, et finalement retirée. Il s’agit de restreindre au territoire français le périmètre retenu pour apprécier les difficultés d’un groupe international qui licencie dans une de ses filiales en France.
En restreignant le périmètre géographique d’appréciation des difficultés économiques, une multinationale florissante pourra ainsi organiser, de façon artificielle, la faillite d’un de ses sociétés françaises.

Vers la fin du CDI

Parmi les « nouveautés » le projet de loi renferme un « contrat de chantier », permettant d’associer la fin dudit contrat à celle d’un projet donné. En somme, un CDI avec des caractéristiques de CDD…
Cette idée d’un contrat de chantier revient à intervalles réguliers depuis au moins le début des années 2000. Le projet de loi prévoit d’ouvrir cette possibilité « par accord de branche ou, à défaut, à titre expérimental ».
Plus d’un siècle après la création du code du travail nous ne sommes pas loin du retour au contrat du louage qui prévalait au 19 e siècle, avec une embauche à la tâche, et une précarité pour tous.

Ce scénario n’est pas une fatalité, il ne tient qu’à nous de le faire échouer. Le gouvernement veut aller vite ? A nous de nous mobiliser sans attendre !

Dès maintenant, l’urgence est de préparer la riposte sociale dans l’unité. La CNT soutient toutes les initiatives permettant d’enclencher la résistance !

 
Le tract en pdf : machine de guerre antisociale 2

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Interprofessionnel

Foire aux questions sur le projet de loi Macron

Quels sont les grands principes et les mesure phares du projet d’ordonnances Macron?
Vous trouverez ci-dessous une foire aux questions pour comprendre rapidement les différents enjeux de la réforme à venir… et la nécessité de la combattre :
http://www.cnt-f.org/urp/faq-loi-macron

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Intersyndical

Quand la ministre porte plainte contre ses propres agents

Communiqué intersyndical national suite à la plainte de Muriel Penicaud

 

Les agents du ministère du travail ont été informés par la presse d’un dépôt de plainte de leur nouvelle ministre, à l’encontre des propres services de son ministère ainsi qu’à l’encontre du journal Libération, plainte déposée pour parution dans le quotidien de documents dits « de travail » relatifs aux projets d’ordonnances aggravant les dispositions de la loi travail 1 « El Khomri », documents qui émaneraient des services de la Direction Générale du Travail (DGT). Il s’agit là du premier acte de Madame Pénicaud envers les agents de son ministère.

La Ministre du Travail n’a pas adressé de message à ses agents à son arrivée, elle n’a pas à cette heure répondu favorablement à la demande de rencontre des organisations syndicales qui appelaient à un mouvement de grève le 20 juin en défense des effectifs et des missions, malgré les textes qui prévoient l’ouverture de négociations dans le cadre d’un préavis de grève.

Cette attitude laisse mal augurer des relations qui s’instaureront entre la ministre et les organisations syndicales qui représentent ses agents.

Les agents de la DGT ont fourni de considérables sommes de travail à la demande du gouvernement pour préparer la loi El Khomri, ne comptant ni leurs heures, ni leur temps de travail, en méconnaissance d’ailleurs – et c’est un comble pour le ministère du travail, des règles en matière de durée du travail et de repos hebdomadaire. Cette situation est en passe de se renouveler.

La préoccupation principale da la Ministre du Travail, en tant que représentante de l’employeur public, devrait être que les effectifs nécessaires au fonctionnement des services soient attribués au ministère et que les conditions de travail des agents soient respectueuses des règles de droit et de leur santé.

Mais celle-ci choisit, de porter plainte et de diligenter une enquête IGAS sur « les fuites ». Concernant les projets du gouvernement en matière de modification du droit du travail, les déclarations du Président de la république sur la démocratie, la moralisation et la transparence des institutions et de leurs représentants, sont d’ores et déjà battues en brèche et cela n’est pas pour nous surprendre. Il est du devoir du gouvernement de faire connaître l’étendue de ses projets, et ce d’autant plus que l’ensemble des travailleurs est concerné et que les garanties protectrices qu’ils tirent de la loi sont menacées. Il n’est pas admissible que lorsque les Ministres rencontrent les partenaires sociaux, ils s’en tiennent à des « éléments de langage » et n’annoncent pas clairement leurs projets et intiment aux organisations syndicales le devoir de ne fournir aucune information à la presse.

C’est une véritable atteinte à la démocratie, notamment une atteinte à la liberté d’expression démocratique, et aux libertés syndicales.

Les organisations syndicales du ministère du travail demandent à la Ministre du travail de faire cesser les investigations en cours, de respecter la liberté d’expression et de cesser les pressions et mises en cause du personnel. Nous lui demandons d’accorder aux services les moyens nécessaires à un travail respectueux de la santé des agents.

Paris, le 28/06/2017

communique plainte ministre travail 28-06-2017
 
 

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A lire - à voir Interprofessionnel

Décryptage du projets d'ordonnances

Voici une série de vidéos réalisées par le Syndicat des Avocats de France (SAF) décryptant le projet d’ordonnances Macron et que nous avons aussi analysé dans notre tract La machine de guerre anti-sociale est En marche !

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Intersyndical

Intervention de la CNT le 20 juin 2017 à Paris

Prise de parole de notre fédération CNT le 20 juin 2017 lors de la manifestation contre les suppressions de postes au ministère du travail, manifestation et journée de grève à l’appel de l’intersyndicale nationale du ministère.

Aujourd’hui, nous, agents du ministère du travail, plus que jamais, nous subissons, en tant que service public au service des salariés et des sans emplois, le rouleau compresseur capitaliste.
Depuis 2007, le ministère du travail subit de plein fouet les conséquences des réformes successives, de l’austérité budgétaire, en administration centrale comme en services déconcentrés.

Les DIRECCTE et DIECCTE ont perdu vu 20 % de leurs effectifs en 10 ans, passant de 9 826 ETP à moins de 8 000 (7 983).

La situation des effectifs est devenue telle que nous nous trouvons en situation de dés-organisation, de ré-organisation permanente.

La désorganisation des services, comme la surcharge de travail avec son lot d’intérims permanents, sont devenus la norme. Tous les services, toutes les catégories de personnels sont touchées.

Nous sommes réunis ici pour dire : ça suffit !

La charge de travail devient insupportable pour assurer un service public de qualité et elle met à mal nos collectifs de travail qui atteignent leur point de rupture.

Nous ne laisserons pas le gouvernement prolonger et accentuer les orientations du précédent sans réagir ! Dans notre ministère, il nous faut poursuivre et amplifier la mobilisation pour la défense d’un service public au service des travailleurs et des chômeurs.

Aujourd’hui, nous sommes face à un gouvernement de combat, – de combat contre les travailleurs et pour le patronat ; – un gouvernement prêt à passer en force pour imposer ses projets de régression sociale.

Notre nouvelle ministre, – ancienne DRH et directement issus des milieux patronaux, qui n’a pas hésité à porter plainte suite à la divulgation dans la presse de son projet de destruction du droit du travail –, elle est le symbole de l’orientation politique actuelle.

Sa politique c’est :

  • détruire les services publics;
  • diviser et écraser les salariés;
  • mettre fin à une protection sociale solidaire.

Face à un tel rouleau compresseur, on ne peut dissocier le sort de l’inspection du travail et de nos services de celui de l’ensemble des travailleurs.

Par nos fonctions, nous sommes déjà les témoins des dégâts causés sur les salariés par les gouvernements successifs à la tête de l’État.

Nous sommes les témoins du renforcement des inégalités et du sentiment d’abandon des salariés et des chômeurs.

Avec sa loi travail puissance 10, dès cet été, le gouvernement actuel veut aller toujours plus loin, et déclare une guerre sociale contre le monde du travail.

Nous connaissons les grandes orientations de ce projet :

  • inversion totale de la hiérarchie des normes;
  • relèvement des seuils et fusion des IRP avec la disparition du CHSCT;
  • référendum d’entreprise à la main des patrons pour contourner les syndicats et faire accepter tout et n’importe quoi avec le chantage à l’emploi;
  • d’autant qu’il est prévu de faciliter les licenciements injustifiés et illégaux en plafonnant les indemnités prud’hommales.

Et pour accentuer encore la pression sur les travailleurs, Macron veut obliger les chômeur à accepter n’importe quel travail après deux propositions, sous peine d’être privé d’allocations.

En somme, dans nos services comme dans le privé, l’objectif de l’État et des patrons, c’est d’en finir avec les protections collectives.

L’objectif est d’isoler les individus et les transformer en collaborateur dans les entreprises et en simples consommateurs le reste du temps.

L’objectif est de détruire tout cadre collectif et toute structure au service du collectif, celles-là mêmes qui permettent aux individus de se protéger contre les aléas de la vie et de contrer les dominations des riches et des puissants.

L’État et le patronat ne veulent pas que ceux qui travaillent décident pour eux-mêmes : ils doivent se taire et obéir !

Face à la gravité de l’offensive promise par Macron, notre riposte doit être à la hauteur des enjeux.

L’urgence est de préparer la riposte sociale dans l’unité des travailleurs et de leurs organisations syndicales.

Et face à un gouvernement et un patronat de combat nous le répétons : le ministère du travail, l’inspection du travail ne se sauveront pas tous seuls !

Il nous faut prendre notre part dans le combat commun contre ce projet d’ordonnances qui veut détruire les droits des travailleurs.

A nous, agents des services publics, salariés, chômeurs, – du public comme du privé –, à nous de créer le rapport de force nécessaire et d’imposer nos revendications par la lutte.

Il n’y a que ce langage qu’ils comprennent !

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La machine de guerre anti-sociale est En Marche !

En marche sur le Code du Travail !

Emmanuel Macron nous l’a annoncé : il ne veut pas perdre de temps pour sa nouvelle réforme du droit du travail. En ardent défenseur du capitalisme et du patronat, lui et son gouvernement cogitent actuellement à plein régime sur la façon de faire passer sa réforme du Code du travail par voie d’ordonnances avant la fin de l’été.

« Dialogue social » oblige, la mascarade de la consultation des « partenaires sociaux » s’enchaine au pas de charge avant de passer rapidement aux choses sérieuses. Mais l’orientation est déjà fixée : il s’agit tout simplement de donner au patronat le pouvoir de faire le droit en s’affranchissant une bonne fois pour toutes du « principe de faveur » qui a été au cœur de la construction historique du droit du travail en France.

Quelles sont les grandes lignes du projet de cette nouvelle « loi travail puissance 10 » ?

Une inversion totale de la hiérarchie des normes

Tout d’abord, Macron a promis de mettre fin aux 35h. Avec toutes les possibilités d’aménagement du temps de travail qui se sont empilées avec le temps, à quoi s’ajoute la possibilité de baisser le taux majoration des heures supplémentaires par accord, les 35heures étaient déjà bien mal en point. Macron veut leur donner le coup de grâce.

Sur ce sujet emblématique, comme sur le reste, l’idée est de poursuivre la dérégulation en renvoyant à la négociation d’entreprise le soin de fixer la norme en droit du travail. Car l’idée générale est d’achever l’inversion de la hiérarchie des normes – en donnant la primauté aux accords d’entreprise par rapport aux conventions de branche et à la loi – en la généralisant au-delà du seul sujet du temps de travail.

C’était déjà le projet de la loi travail mais la durée de base du travail restait encore fixée par la loi. De plus certains sujets demeuraient uniquement négociables au niveau de la branche (comme les grilles de minima salariaux) sans possibilités de dérogation dans un sens défavorable au niveau de l’entreprise. Aujourd’hui tout doit disparaître !

Et pour être sûr que cette dérégulation puisse être effective, Macron prévoit de contourner le monopole syndical sur la négociation collective en étendant la possibilité d’organiser des référendums d’entreprise. Là où la loi travail donnait la possibilité à un syndicat minoritaire d’initier un référendum, Macron veut pousser la logique au bout en donnant cette possibilité aux employeurs.

On imagine déjà le chantage à l’emploi qui jouera à plein au niveau de l’entreprise pour faire passer toutes les régressions à coups de référendums successifs.reforme code du travail accords entreprise

Le référendum d’entreprise est un leurre de démocratie. Les salariés seront placés devant un choix individuel, alors que la défense des intérêts des travailleurs ne peut véritablement se faire que collectivement. Dans ce sens, passer outre les représentants du collectif des travailleurs pour demander l’avis individuel de chaque travailleur, c’est faire croire à la fiction d’une relation égale entre un travailleur et un patron.

Ce projet est ni plus ni moins, que l’aboutissement du déjà ancien projet patronal de « refondation sociale » initié en 2000 par Ernest-Antoine Seillière, ex-président du Medef, de dérégulation généralisé du droit du travail. Il est important que chaque organisation syndicale joue son rôle de défense des intérêts des travailleurs et que Macron ne trouve pas d’alliés syndicaux pour mettre en scène son « dialogue social » et surtout réaliser son projet.

La fusion des institutions représentatives du personnel

La loi Rebsamen avait étendu les possibilités de fusion des différentes institutions représentatives du personnel dans des délégations unique du personnel (DUP) jusqu’à 300 salariés en y intégrant notamment les CHSCT. Sur ce point Macron veut là aussi aller plus loin en autorisant toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, à mettre en place une DUP.

La fin du compte pénibilité

Autre revendication permanente du Medef depuis 2010 : l’abrogation du compte pénibilité.

C’était la seule micro-avancée du quinquennat Hollande pour faire passer sa réforme des retraites auprès de la CFDT. C’était encore trop pour le patronat. Pierre Gattaz a qualifié la mesure « d’usine à gaz » et insisté pour que le gouvernement « la fasse sauter ». Macron va s’employer à exaucer ses vœux.

Un permis de licencier à moindre coût

De même la question du plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, initialement prévue par le projet de loi travail, et finalement retoquée, devrait faire sa réapparition. Le tribunal n’aurait plus à apprécier le préjudice réel, l’indemnité maximale serait fixée une bonne fois pour toutes. C’est, là aussi, l’aboutissement des désirs du patronat. Pierre Gattaz, président du Medef, plaide ainsi depuis longtemps pour le plafonnement des indemnités prud’homales en mettant en avant « la peur » des chefs d’entreprise.reforme du code du travail licenciement

Concrètement il s’agit pour le patronat de pouvoir anticiper et provisionner ce que coutera un licenciement abusif pour licencier tranquillement.

A noter que le document de travail du gouvernement paru dans la presse révèle que les termes mêmes de la rupture du contrat de travail (motifs de licenciement, préavis et indemnités) pourraient être modulables et renvoyés à la négociation d’entreprise.

Et la fonction publique ?

Derrière les suppressions de postes, la casse du statut

Ce projet d’une deuxième loi Travail n’est qu’une première étape avant celui de la casse de la fonction publique. La logique ? Attaquer le droit du travail privé avec la loi Travail 2 et, une fois la loi passée, s’attaquer aux fonctionnaires pour leur appliquer les mêmes mesures en les présentant comme des privilégiés par rapport aux travailleurs du privé. N’oublions pas que c’est cette stratégie qui avait été mise en œuvre pour les retraites, par exemple.

Qu’on ne s’y trompe pas, Emmanuel Macron ne compte pas simplement supprimer des postes comme l’ont fait ses prédécesseurs.

Début février, Macron explicitait son programme : « 500 000 fonctionnaires vont partir à la retraite. Sur la fonction publique d’État et territoriale, 120 000 ne seront pas remplacés ».

Mais il fait également partie de ceux qui pensent que le service public coûte « trop cher à l’État » ou que le statut de fonctionnaire ne serait « plus adéquat ».

La fin des 35h pour les fonctionnaires

Depuis longtemps, nombre de politiques ont comme projet de revenir sur les 35h, y compris pour les fonctionnaires.

Macron ne fait pas exception en la matière, dans son programme, derrière l’idée de développer « de nouvelles façons de travailler » pour les fonctionnaires c’est le temps de travail qui est en ligne de mire.

Sur le Code du travail et en particulier le temps de travail (35h, RTT, congés, etc.) n’imaginons pas que les projets n’ont vocation qu’à s’appliquer au privé.

Le rétablissement du jour de carence

Toujours au nom de l’égalité public/privé, Macron a également promis de rétablir le jour de carence avant d’être pris en charge par l’assurance maladie pour les agents en arrêt.

Outre le fait que la fameuse « égalité » se fait toujours par le bas pour nos thuriféraires de la parole patronale, celle-ci ne tient pas compte de la réalité. En effet une grande partie des entreprises prennent en charge les jours de carence de leurs salariés. Une étude de 2009 intitulée «Protection sociale complémentaire d’entreprise», menée par l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé, révèle que 66 % des salariés bénéficient d’une prise en charge du délai de carence par leur prévoyance entreprise. En instaurant un jour de carence pour les fonctionnaires, ces derniers seront donc traités comme la minorité de salariés du privé les moins bien indemnisés.

Vers la fin du point d’indice

Concernant les salaires des fonctionnaires, fini aussi la « parenthèse » de 2016 avec une bien faible revalorisation de 1,2 % du point d’indice. A l’issue des premières rencontres entre syndicats de la fonction publique et gouvernement les orientations sont claires : il n’y aura pas de hausse de la valeur du point d’indice en 2017 et un rendez-vous salarial annuel n’est pas envisagé avant 2018.

Suppressions de postes et gel du point d’indice ont tous un air de déjà-vu. Appliqués par les différents gouvernements, du PS de Hollande à la droite de Sarkozy.

Mais, là aussi, il y a plus. Une nouveauté s’est glissée dans le programme de Macron, et, comme l’on dit souvent, le diable est dans les détails. Suite aux rencontres bilatérales avec les syndicats « représentatifs », nous avons appris quelques-unes des « grandes orientations » du gouvernement. Le gouvernement projette de différencier la valeur du point d’indice qui sert à calculer la rémunération des fonctionnaires en fonction des versants de la fonction publique (État, hospitalière, territoriale). En créant trois points d’indice différents, l’enjeu pour Macron est de diviser la fonction publique, pour attaquer là aussi sur des calendriers différents les différents secteurs, fonction publique d’État, hospitalière, et territoriale. Un préalable donc à une remise en cause brutale des acquis de la fonction publique.

Ce que cherche à faire Macron est dans la lignée des politiques et des contre-réformes que nous subissons depuis des années : pousser jusqu’au bout la transformation managériale des secteurs publics, instaurer le modèle de l’entreprise dans les institutions publiques avec son corollaire de « rentabilité », de « performance » et de course à la valorisation, au détriment du service public.

Le rêve final de Macron ? Que le Code du travail broyé par ses réformes soit applicable à la fonction publique.

Ce scénario n’est pas une fatalité, il ne tient qu’à nous de le faire échouer. Le gouvernement veut aller vite ? A nous de nous mobiliser sans attendre !

Dès maintenant, l’urgence est de préparer la riposte sociale dans l’unité. La CNT soutient toutes les initiatives permettant d’enclencher la résistance !

 
Le tract en pdf : Tract Macron ordonnances – machine de guerre antisociale

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Intersyndical Tracts

Le 20 juin à Paris et en grève pour les effectifs et le service public !

intersyndicale du ministère du travail CNT-CGT-CFDT-UNSA-FSU-FO-SUD contre les suppressions de postes

Le 20 juin 2017 : toutes et tous en grève dans les services

Poursuivons la mobilisation pour les effectifs et la défense des missions de service public !

Manifestation nationale et assemblée générale à Paris

Depuis 2007, le ministère du travail, jugé non prioritaire, subit de plein fouet les conséquences des réformes, de l’austérité budgétaire, et de réorganisations des gouvernements précédents, en administration centrale comme en services déconcentrés (RGPP – Révision générale des politiques publiques, MAP – Modernisation de l’action publique, RéATE – Réforme de l’administration territoriale de l’Etat). Notamment les DIRECCTE et DIECCTE ont vu leurs effectifs diminués de 20 % en 10 ans, passant de 9 826 à 7 983 ETP !

Les personnels du ministère se sont saisis de l’appel de l’intersyndicale à entrer dans l’action, le 18 mai 2017 pour dénoncer la baisse drastique des effectifs et les réorganisations incessantes au sein des services. La charge de travail devient insurmontable pour assurer un service public de qualité et de proximité aux usagers et met à mal les collectifs de travail qui ont atteint leur point de rupture.

Aussi, les initiatives locales se sont multipliées sur le territoire : rassemblements devant les unités départementales à Bobigny, Melun, Reims, Nanterre, Pau, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Lyon, Toulouse ou Saint-Brieuc, diffusion de tracts aux usagers ou affichages dans les locaux, remises de pétition à Bourg-en-Bresse, en Normandie ou dans les Yvelines, assemblées générales importantes à Angers, Grenoble, Amiens, Evreux ou Le Havre, rédactions de cahiers de revendications à Amiens ou Chartres envahissement des locaux de la DIRECCTE d’Île-de-France qui s’est poursuivie en occupation jusqu’à 23h00…. Elles ont rencontré un écho médiatique non négligeable dans la presse régionale, mais également nationale.

D’autres revendications ont également émergé des assemblées générales sur le versement injuste du CIA, le blocage des carrières, le devenir des catégories C et des contrôleurs-euses du travail, la pauvreté des moyens matériels…

Nous ne laisserons pas le gouvernement prolonger et accentuer les orientations du précédent. La nouvelle dénomination du ministère ne comprenant pas « l’emploi et la formation professionnelle » nous inquiète. La nouvelle ministre doit faire face à un découragement grandissant de ses personnels qui ont subi et subissent des réformes incessantes, par ailleurs non évaluées par les gouvernements successifs. En systématisant le recul de la présence du service public au plus près des citoyens, en nous empêchant de répondre au mieux aux attentes des usagers, nous sommes témoins et conscients que ces orientations et ces dérives renforcent les inégalités et nourrissent le sentiment d’abandon perçu par nos concitoyens. Les économies se font au détriment du service rendu aux usagers et de nos conditions de travail !

La ministre ne peut pas faire « la sourde oreille », ni ignorer les revendications, que nous exprimons avec force, et que nous porterons le 20 juin prochain, puisque nos directeurs-trices expliquent « qu’ils/elles ne décident de rien… ».

Nos organisations déposent ensemble un préavis national de grève pour le 20 juin. Dans le cadre de ce préavis, elles demandent à être reçue par la ministre et l’ouverture de négociations sur nos revendications.

La campagne électorale pour les législatives battant son plein, faisons connaitre nos revendications, interpellons les candidats !

Nos organisations syndicales appellent l’ensemble du personnel, de tous les services, sur tous les sites, à amplifier la mobilisation, à faire grève massivement le 20 juin, à manifester à Paris, et à poursuivre les actions localement.

Rassemblons-nous autour de nos revendications !

  • Arrêt des suppressions de postes en administration centrale et en services déconcentré
  • Mise à la vacance nationale de tous les postes non pourvus
  • Recrutement statutaire pour pourvoir tous les postes vacants et augmentation des effectifs, notamment de catégorie B et C, pour rattraper les baisses d’effectifs des années passées 
  • Aucune suppression de section d’inspection du travail
  • Maintien de services de renseignements, gratuits, de proximité avec accueil physique, non au numéro unique
  • Retrait du projet « 3MO » (Modernisation des missions, des moyens et des organisations) ou « comment gérer la pénurie…»
  • Maintien de tous les sites et de toutes les missions dans les unités départementale
  • Aucune fermeture de service (SRC – FSE) dans les anciennes capitales régionales
  • Aucun transfert d’effectifs dans le cadre des délégations de compétences aux régions dans le cadre de la loi NOTRe

Le tract en pdf : Appel interOS 20 juin 2017 greve et manifestation