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EPIT 2015 : 3 prolongations de stage, une réintégration dans le corps des contrôleurs du travail !

Déclaration de l’intersyndicale CNT – CGT- SUD – FO – FSU – CFDT – UNSA du ministère du travail

intersyndicale CNT CGT UNSA SUD FSU CFDT FO

Promotion 2015 ITS :  3 prolongations, une réintégration dans le corps des contrôleurs du travail. Un précédent incompréhensible!

Les organisations syndicales expriment leur stupéfaction et sidération face à la situation réservée à 4 de nos collègues.

Après avoir réussi l’examen d’entrée à l’EPIT, suivi la formation de façon assidue, pris pour certains l’engagement de changer de poste pour devenir inspecteur (de l’emploi sur un poste en section), 3 de nos collègues se sont vus notifier une prolongation de stage de 3 mois, commençant le 20 juin 2016 et couvrant donc la période des congés d’été, et une collègue sa réintégration ( rétrogradation) dans le corps des contrôleurs du travail.

Ces faits sont sans précédents puisque les années antérieures tous les collègues ont été titularisés.

Il est particulièrement choquant que les intéressé(e)s n’aient pas été informé(e)s individuellement avant la publication de l’arrêté, transmis aux ITS seulement le 21 juin alors qu’il avait été envoyé aux organisations syndicales le 17 juin et que la décision du jury date du 10 juin!

Aujourd’hui, les collègues dont la titularisation est suspendue n’ont toujours AUCUNE information concernant les motifs et les modalités de leur prolongation. Ce « vide », ce silence témoignent à leur encontre du mépris de l’administration, qui oublie également les souffrances induites par un tel comportement !

Alors que l’EPIT devait être un moyen de reconnaître les compétences professionnelles des contrôleurs du travail en les complétant par une formation, il devient un instrument d’élimination de certains collègues.

Pour toutes ces raisons, nous demandons communication et explication des motifs qui ont abouti à ces décisions.

Nous nous interrogeons sur les critères retenus et sur l’opacité de cette évaluation de fin formation, ce tant au niveau des critères d’appréciations que l’INTEFP transmet au jury, que de ceux retenus lors de l’oral proprement dit.

Nos organisations syndicales apportent tout leur soutien aux 4 collègues, demandent leur titularisation immédiate, et demandent à être reçus par le cabinet de la ministre sur cette question, dans les meilleurs délais en raison du caractère symbolique et urgent de ce dossier.

Le tract en pdf : Tract intersyndical promotion 2015 ITS

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Le 14, plus d’un million dans la rue! Le 23 et le 28 on continue !

intersyndicale CNT CGT FSU FO SUD ministère du travailDes centaines de milliers de salariés et de jeunes ont défilé dans les rues de Paris le 14 juin pour exiger le retrait de la loi travail.

Cette manifestation a prouvé que, malgré le chantage du pouvoir (Euro, inondations…), malgré la répression policière inouïe à laquelle nous sommes confrontés, la mobilisation s’enracine et se développe. Au ministère du travail, ce sont plus de deux cents agents qui ont participé au cortège intersyndical parisien et au moins autant dans les manifestations régionales. La détermination des salariés est intacte, car le cœur du projet reste inchangé.

Sur la durée du travail et les congés, l’article 2 anéantit les conventions collectives et le principe de faveur en donnant la primauté aux accords d’entreprise dérogatoires et définit des règles aux rabais en cas d’absence d’accord. L’article 1 prévoit la désignation d’une commission pour poursuivre le sale boulot en appliquant le schéma juridique de l’article 2 à tout le code du travail d’ici deux ans.

La déstructuration du code du travail concerne tous les services de notre administration, notre service public est en première place pour être impacté par les conséquences de cette « Loi Travail ».

Ce sont nos outils de travail qui sont profondément modifiés par des mesures visant à nous mettre au service direct des employeurs au détriment de la protection des salariés : l’article 28 de la loi créé un droit pour les patrons d’obtenir des renseignements personnalisés en droit du travail, alors que nos services de renseignements sont asphyxiés par le sous-effectif et risquent de devenir inaccessibles aux salarié/es. La nouvelle mouture du projet prévoit que les réponses écrites de l’administration pourront être utilisées par les patrons pour prouver leur bonne foi en cas de contentieux mais le même droit n’est pas prévu pour les salariés!

Un autre amendement créé un code de déontologie pour l’inspection du travail. Le contenu en serait fixé par décret, mais on peut craindre le pire quand on voit les positions de la DGT sur le contrôle des PME ou la communication des lettres d’observations. Ces exemples ne sont que des exemples parmi d’autres.

Demain ce sera le tour du secteur public. Les attaques contre les travailleurs du privé annoncent toujours celles contre les fonctionnaires. Le rapport « Laurent » remis fin de semaine dernière au Premier ministre entend s’attaquer par exemple aux astreintes et à la durée du travail des fonctionnaires.

La mobilisation contre la loi Travail, c’est l’occasion de dénoncer les restructurations incessantes, suppressions de postes de porter nos revendications pour plus de moyens, la hausse des traitements, plus de service public, vos revendications qui sont les nôtres !

Plutôt que d’acter que son projet est minoritaire et de le retirer, le 1er ministre se livre à une surenchère antidémocratique et menace d’interdire les prochaines manifestations en prenant prétexte des dégradations commises en marge de la mobilisation. Qui peut croire aux larmes de crocodile versées pour les quelques vitres brisées de l’hôpital Necker, alors qu’il supprime 22 000 postes dans la fonction publique hospitalière ? Valls veut seulement éloigner le débat du véritable problème : la loi travail et les régressions historiques qu’elle contient.

Mais ces déclarations montrent également que le gouvernement est sur la défensive, que la mobilisation le rend fébrile. Notre détermination à nous est intacte : les manifestations annoncées le 23 juin sont maintenues malgré le jeu de poker-menteur du ministre de l’intérieur !

Nous pouvons gagner ! Pour cela il faut amplifier encore la mobilisation, en multipliant les actions et en étant nombreuses et nombreux en grève et en manifestation les 23 et 28 juin, prochaines journées de mobilisation appelées par l’intersyndicale.

Le tract en pdf : Appel CNT-CGT-FO-FSU-SUD 23 et 28-juin2016

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Le 14 juin, imposons le retrait de la « Loi Travail » !

intersyndicale CNT CGT FSU FO SUD ministère du travail

Au ministère du travail comme dans tous les secteurs,
Le 14 juin, dans l’unité : imposons le retrait de la « Loi Travail » !

Depuis plus de deux mois, la mobilisation pour imposer le retrait de la « Loi Travail » se maintient et s’enracine. Elle connait de nouveaux développements avec les grèves dans les transports et le blocage de raffineries ou de zones portuaires. Le gouvernement craint les perturbations de l’Euro de football dont l’ouverture coïncidera avec le début de l’examen du projet de loi au Sénat… et une grande manifestation nationale à Paris, avec appel à la grève public privé, est déjà prévue le 14 juin. Plus que jamais, l’heure est à la mobilisation et à son extension dans nos services ! Il est possible de gagner !

Le cœur du projet reste inchangé. Sur la durée du travail et les congés, l’article 2 anéantit les conventions collectives et le principe de faveur en donnant la primauté aux accords d’entreprise dérogatoires et définit des règles aux rabais en cas d’absence d’accord. L’article 1 prévoit la désignation d’une commission pour poursuivre le sale boulot sur tout le code du travail d’ici deux ans.

La déstructuration du code du travail concerne tous les services de notre administration, notre service public est en première place pour être impacté par les conséquences de cette « Loi Travail ». Ce sont nos outils de travail qui sont profondément modifiés par des mesures visant à nous mettre au service direct des employeurs. Comme l’article 28 de la loi qui créé un droit pour les patrons d’obtenir des renseignements personnalisés en droit du travail, alors que nos services de renseignements sont asphyxiés par le sous-effectif et risquent de devenir inaccessibles aux salarié/es. La nouvelle mouture du projet prévoit que les réponses écrites de l’administration pourront être utilisées par les patrons pour prouver leur bonne foi en cas de contentieux ! Un autre amendement créé un code de déontologie pour l’inspection du travail. Le contenu en serait fixé par décret, mais on peut craindre le pire quand on voit les positions de la DGT sur le contrôle des PME ou la communication des lettres d’observations. Ces exemples ne sont que des exemples parmi d’autres.

Demain ce sera le tour du secteur public. Les attaques contre les travailleurs du privé annoncent toujours celles contre les fonctionnaires. Le rapport « Laurent » remis fin de semaine dernière au Premier ministre entend s’attaquer par exemple aux astreintes et à la durée du travail des fonctionnaires qui serait inférieure à celle des autres pays de l’OCDE et pour laquelle dit le rapport « Il est permis de s’interroger sur la soutenabilité à long terme de cette situation. »

La mobilisation contre la loi Travail, c’est l’occasion de dénoncer les restructurations incessantes, suppressions de postes (700 ETP en moins depuis 2010 dans les DIRECCTE), les attributions arbitraires des primes, etc et de porter nos revendications pour plus de moyens, la hausse des traitements, plus de service public, vos revendications qui sont les nôtres !

Nous appelons les collègues à se réunir partout en Assemblée Générale sur temps syndical pour ancrer la mobilisation dans nos services en multipliant les actions (boycott, votation citoyenne pour les syndicats qui l’ont décidés) Nous appelons l’ensemble des collègues à la Grève la plus massive possible le 14 juin prochain avec montée nationale à Paris.

Le tract en pdf : Appel Intersyndical GREVE 14 juin

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L’appel des syndicalistes contre la loi « travail »

Le projet de loi El Khomri est une insulte au monde du travail. Rarement l’attaque aura été aussi grave. Avec l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet aux accords locaux au rabais, obtenus sous la pression, de se substituer aux accords de branche ; en lançant l’offensive contre l’outil syndical avec la promotion des référendums-bidons en entreprise ; en organisant et généralisant la précarité, la flexibilité et en facilitant les licenciements, c’est une dégradation majeure du temps et des conditions de travail de millions de salarié.e.s que prépare activement le gouvernement.

À nous de nous préparer tout aussi activement à l’en empêcher ! Tout ce que mérite un tel projet c’est une riposte déterminée et massive des travailleuses, des travailleurs et de la jeunesse. Et pour cela, c’est le blocage de l’économie qui est à l’ordre du jour.

Le 9 mars, nous étions des centaines de milliers à battre le pavé. Pour nombre de salarié.e.s qui composaient la majorité des cortèges, la grève s’imposait. Et depuis le 17 mars, journée nationale de mobilisation appelée par les organisations de jeunesse, des dates de grève dans différents secteurs professionnels sont annoncées ; le 24 mars, nouvelle  journée de mobilisation, le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres, avec sans doute quelques effets d’annonces destinés à faire croire que la copie a été revue : nous le disons tout net, le projet de loi n’est ni amendable, ni négociable et seul son retrait, total, s’impose.

Enfin le 31 mars, la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Cette grève doit être activement préparée et nous pouvons profiter pour ça du calendrier d’action qui se dessine jusque-là pour renforcer la mobilisation. La seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie. Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens ou politiciennes qui n’ont que les élections de 2017 en vue. Et pour bloquer l’économie, ce qu’il faut c’est d’abord réussir la grève du 31 mars et préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui suivront !

Alors nous obtiendrons le retrait du projet de loi El Khomri. Alors nous pourrons préparer la contre-offensive, NOTRE contre-offensive en popularisant des revendications qui permettent de rassembler, sur lesquelles les équipes syndicales pourraient s’engager ensemble, à la base et dans l’unité. La réduction du temps de travail à 32 heures par semaine, sans réduction de salaires, ni flexibilité, sans arnaque à la clef comme l’ont été dans de nombreux secteurs les « 35 heures-Aubry », voilà par exemple ce qu’il est urgent de mettre en avant pour contrer les dégradations des conditions de travail et imposer des créations d’emplois.

Tout cela, nous nous engageons à le mettre en débat auprès de nos collègues, dans nos structures syndicales, dans les intersyndicales auxquelles nous participons. Nous sommes certain.e.s que ces préoccupations, nombreuses et nombreux sont les syndicalistes qui les partagent. Quelles que soient les appartenances syndicales, nous les appelons à rejoindre cet appel, à en proposer la signature à leur structure syndicale et à mutualiser les informations sur la mobilisation sur le blog lié à cet appel. C’est toutes et tous ensemble qu’on va lutter, c’est toutes et tous ensemble qu’on va gagner !

 
Pour en savoir plus et signer l’appel : http://onbloquetout.org


Les 100 premier-e-s signataires : Christian Agon (CGT IBM), Eric Amy (CNT Boulanger Hénin Beaumont) Sylvain Apostolo (syndicaliste de la Confédération Paysanne), Enaut Aramendi (LAB), François-Xavier Arouls (Solidaires Groupe RATP), Christine Avenel (CGT Territoriaux Saint-Brieuc), Dominique Bacha (SUD/Sifp Territoriaux du Gard), William Battault (Cheminot CGT Malesherbes), Jérémy Berthuin-Uhl (Solidaires Gard), Claire Bidon (Solidaires étudiant-e-s Paris 8), Dominique Blanch (SNUipp-FSU Aude), Dominique Blivet (SUD Rural Territoires), Nathalie Bonnet (Fédération SUD Rail), Antoine Boulangé (CGT enseignement privé Créteil), Cindy Briguet (CNT Santé-Social CT Lorraine), Martial Chappet (Solidaires Paris), Antoine Chauvel (SNUipp-FSU 72), Nara Cladera (UL Solidaires Comminges), Marie-Anne Clément (CGT éduc’action 41), Philippe Colon (CNT garages Renault groupe GGBA), Quentin Dauphiné (FSU), Cybèle David (SUD éducation 93), Stéphane Degl’innocenti (SUD hôpitaux de Saint-Denis), Laurent Degousée (SUD Commerce), Fabien Delmotte (CNT-Solidarité ouvrière), Etienne Deschamps (CNT-Solidarité ouvrière), Jean-Marc Destruhaut (CGT AXA), Emilie Devriendt (Snesup-FSU), Gaëlle Differ (Fédération SUD PTT), Dominique Dubreuil (CGT retraitée Inspection du travail), Bertrand Dumont (Solidaires Groupe RATP), Jean-Luc Dupriez (UL CGT Carquefou), Peggy Durlin (SUD Crédit Agricole Mutuel), Simon Duteil (UL SUD/Solidaires Saint-Denis), Mohamed El Mahrouss (SUD Hôtellerie-Restauration), Karim Eljihad (Syndicat Local Construction CGT 37), Marius Faure-Brac (Solidaires étudiant-e-s Grenoble), Arnaud Fonteny (SNEP-FSU Loiret), Henri Fourtine (SNASUB-FSU), Rémy Frey (US CGT Commerces et services Gibert Joseph), Philippe Gaser (Union syndicale de la psychiatrie Languedoc-Roussillon), Edouard Gloanec (SUD Santé-Sociaux Gard Lozère), Laurent Godard (Solidaires Draguignan), Guillaume Goutte (Syndicat des correcteurs CGT), Eddy Guilain (UL CGT Douai), Gaétan Helon (Syndicat Etudiant.e.s et Lycéen.ne.s-CGT valenciennois), Hortensia Inès (CNT-SO éducation), Stanislas Jaunet (Cheminot CGT Nantes), Ronan Jeanne (CGT Chômeurs Lorient), Raymond Jousmet (Snes-FSU), Mohamed Khenniche (Solidaires Industrie), Sylvère Labis (syndicat des retraités interpro CGT du Florentinois), Christel Lacaille (SUD Solidaires MATMUT Ile-de-France), Kaou Lampriere (Solidaires Ille-et-Vilaine), Catherine Laurenti (FSU), Isabelle Le Roux-Meunier (CGT Banque de France), Emmanuelle Lefevre (SNUipp-FSU Loire Atlantique), Chantal Legeais (CNT-Solidarité ouvrière du Nettoyage Rhône-Alpes), Jean-Yves Lesage (Syndicat Général du Livre CGT), Philippe Levet (SNUipp-FSU), Claude Lévy (CGT Hôtels de Prestige et économiques), Nathalie Loinsard (CGT Santé Ile-et-Vilaine), Alexis Louvet (CGT RATP Bus), Grégory Marchand (CGT éduc’action 92), François Marchive (Solidaires Isère), Cathy Menard (SUD Culture-Solidaires Loiret), Bruno Menguy (CNT-Solidarité ouvrière Hôtellerie-Restauration Paris), François Millet (SNU Pôle Emploi FSU), Marie-Line Mongin (SUD Santé Sociaux Rhône), Franck Monvoisin (CNT-Solidarité ouvrière de la Société Oent nettoyage), Grégoire Nadin (SNTRS CGT), David Nimeskern (CNT usine Renault SOVAB Batilly), Hélène Ohresser (Solidaires Bouches-du-Rhône), Louise Paternoster (SUD éducation 93), Ramón Pino (Syndicat parisien des diffuseurs de presse CGT), Julien Plaisant (Solidaires Val-de-Marne), Thierry Porré (Syndicat des correcteurs CGT), Jeronimo Prieto (LAB), Yves Quignon (UL CGT Douai), Hugo Reis (Fédération SUD PTT), Eddy Reyes (CGT Cheminots 30), Valérie Richard (CFDT Décathlon Lorraine), Julien Rodrigues (syndicat CGT Services publics), Théo Roumier (Solidaires Loiret), Olivier Sagette (CGT Paris – Banques), Mathieu Santel (SUD Aérien), Eric Santinelli (Fédération SUD Rail), Marie-Paule Savajol (CGT éduc’action Orléans-Tours), Jérôme Schmidt (Fédération SUD énergie), Frédéric Siméon (CNT Wolters Kluwer France), Eric Sionneau (Solidaires Indre-et-Loire), Pierre Stambul (FSU), Damien Steiner (CGT Cultura), Stéphane Thiel (CNT garages Renault groupe GGBA), Vincent Touchaleaume (STEG UTG Cayenne, Guyane), Julien Troccaz (Solidaires Savoie), Sylvie Vénuat (SNICS-FSU Loiret), Olivier Vinay (FSU), Elise Vinauger (section SUD éducation Université d’Orléans), Christian Zueras (CGT Haute-Pyrénnées)…
 

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Tefal – Après la condamnation la mobilisation : en grève ou à Lyon !

Vous trouverez ci-dessous le texte intersyndical CGT – CNT – FSU – SUD d’appel à la mobilisation – rassemblement à Lyon et grève et actions partout en France – le 16 décembre 2015

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Après la condamnation de Laura défendons notre collègue, nos missions de contrôle et notre indépendance

Tous dans l’action et en grève le 16 décembre

Le jugement rendu le 4 décembre 2015 par le tribunal correctionnel d’Annecy condamnant notre collègue inspectrice du travail pour recel et violation du secret professionnel à 3500 euros d’amende avec sursis, a provoqué parmi l’ensemble des agents un sentiment de stupéfaction et d’indignation. Ce jugement n’est pas audible par les salariés et par l’ensemble de la profession des contrôleurs et inspecteurs du travail :

  • Il n’est pas possible de condamner une inspectrice du travail pour n’avoir fait que son travail, puis dénoncé les pressions visant à faire obstacle à son travail.
  • Il n’est pas possible de condamner un lanceur d’alerte pour avoir joué ce rôle essentiel d’aiguillon et de simple citoyen dans l’entreprise.
  • Il n’est pas acceptable d’être condamné pour recel de documents confidentiels alors que les documents produits démontrent les pressions indues exercées par l’entreprise pour écarter l’inspectrice du travail gênante ainsi que le relais de sa hiérarchie.

L’ensemble des agents de contrôle dénonce la volonté de mise au pas revendiquée tout au long du procès tant par l’avocat de TEFAL et le procureur que par la présidente du tribunal d’Annecy.

La Haute-Savoie ne peut être une zone d’exclusion du droit, il est inacceptable qu’une entreprise comme TEFAL puisse parvenir à faire condamner par le tribunal d’Annecy une inspectrice du travail dont le tort est justement d’avoir révélé les relations troubles entre la haute hiérarchie administrative locale et les puissances économiques.

Avec cette condamnation que reste-t-il de l’indépendance, garante de notre mission, lorsqu’il est reproché à l’IT d’avoir communiqué aux syndicats, pour se défendre , des documents prouvant la volonté de l’entreprise contrôlée d’écarter l’agent de contrôle ?

C’est pourquoi, pour faire sanctionner par l’OIT cette violation de sa Convention Internationale n° 81 dans les plus brefs délais, les organisations syndicales vont dans l’unité la plus large déposer une plainte contre le gouvernement français devant le Bureau International du Travail.

Nous ne pouvons que nous interroger sur la soi-disant violation du secret professionnel. Dans le cadre de nos fonctions, nous avons toutes et tous été amené s à recevoir et utiliser des documents dont nous ne pouvions contrôler l’origine. Nous aurions dès lors tous pu être poursuivis ! Il est inacceptable de travailler dans de telles conditions.

Les agents réalisent à travers cette affaire TEFAL et la condamnation de Laura Pfeiffer qu’ils ne peuvent pas compter sur le soutien de leur hiérarchie en cas de mise en cause pénale, même lorsqu’ils sont victimes de pressions extérieures indues et d’obstacle à leur fonction. Ce silence de la hiérarchie qui dure depuis presque trois ans, est révoltant car il met les agents en situation de danger dès lors qu’ils vont faire un contrôle.

Il les place également dans une situation inextricable d’un point de vue administratif dès lors que le DIRECCTE refuse de considérer tous les arrêts de travail de notre collègue comme étant liés au service. Et que dire d’un RUT qui, au lieu de soutenir ses agents, met en cause leur action de contrôle.

Nous avons certes pris connaissance du courrier adressé le 7 décembre par la Ministre aux agents et aux directeurs annonçant l’absence de poursuite disciplinaire à l’encontre de notre collègue. Le rappel qui est fait aux directeurs, de leur mission de défense des agents (sous-entendant que le Rut et le Direccte ne l‘ont pas fait dans le cas de Laura) constitue un pas en direction d’un soutien à notre mission et aux agents de contrôle, mais le compte n’y est pas!

Nous demandons à la Ministre du travail :

  • De se conformer à l’avis du CNIT et de réagir en condamnant publiquement les pressions illégales de TEFAL à l’encontre de l’inspectrice du travail ;
  • D’agir afin que les procédures pénales de l’Inspection du Travail dans le département 74, et particulièrement celles dressées à l’encontre de TEFAL par Laura Pfeiffer, soient poursuivies ;
  • De reconnaitre les 3 accidents de service de notre collègue ;
  • De réaffirmer publiquement son attachement aux garanties d’indépendance fixées par la convention 81 de l’OIT, qui permettent aux agents de l’Inspection du Travail d’exercer leurs missions ;
  • Un soutien public de la Ministre aux agents de l’Inspection du Travail d’Annecy dans leur activité de contrôle et une communication publique à ce sujet dans la presse locale et régionale.

Nous demandons à la justice :

  • la relaxe de tous les chefs d’accusation pour l’ex salarié lanceur d’alerte et l’inspectrice du travail.

Même si la ministre se l’interdit, nous exprimons clairement, notre sentiment : nous n’acceptons pas ce jugement et soutiendrons bien entendu l’appel formé par notre collègue. Nous devons obtenir la relaxe de l’inspectrice du travail et de l’ex – salarié lanceur d’alerte.

Nous appelons l’ensemble des agents à se mobiliser par les actions et la grève le mercredi 16 décembre 2015, notamment à LYON pour celles et ceux qui peuvent s’y rendre, pour la défense de notre métier, de nos missions et pour soutenir notre collègue qui sera reçue par la DGT à la demande de la ministre.

Partout mobilisons-nous ce jour-là pour obtenir satisfaction sur nos revendications!

Nous invitons chaque agent, individuellement ou collectivement, à exprimer sa colère, sa révolte, son indignation, par mail et courrier, auprès du DGT, du ministre, du cabinet, du DRH et de la presse!

Toutes et tous mobilisés et en grève mercredi 16 décembre 2015, pour l’exercice de nos missions, pour nos conditions de travail et notre indépendance!

 
L’appel en pdf : appel-Laura-Pfeiffer-grève-rassemblement-16-decembre-2015
 
 
 
 

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Tefal : notre collègue condamnée !

Déclaration intersyndicale des organisations du Ministère du travail et des organisations interprofessionnelles départementales de Haute-Savoie, le 4 décembre 2015
A la suite de l’audience du 16 octobre 2015 ayant vu comparaître, à la suite d’une plainte de l’entreprise TEFAL, une inspectrice du travail (Laura PFEIFFER) et un ancien salarié lanceur d’alerte, notamment pour vol et recel de documents, la décision a été rendue : nous apprenons que l’inspectrice du travail a été condamnée, sur les deux chefs d’accusation, à  3500 euros d’amende avec sursis. De plus l’ex-salarié lanceur d’alerte poursuivi pour vol a été condamné à 3500 euros d’amende avec sursis. Ces condamnations sont inscrites au casier judiciaire. L’ensemble des condamnations est bien au delà des réquisitions déjà fortes du procureur.
Nous sommes indignés et stupéfaits de ce verdict. Si nous attendons de connaître la motivation retenue, nous voulons dès aujourd’hui dire que ce jugement n’est pas audible par les salariés et par l’ensemble de la profession des contrôleurs et inspecteurs du travail : il n’est pas possible de condamner une inspectrice du travail pour n’avoir fait que son travail. Il n’est pas possible de condamner un lanceur d’alerte pour avoir joué ce rôle essentiel d’aiguillon.
Le déroulé de cette procédure et du procès lui-même, constitue une sévère mise en garde à destination des salariés et des agents qui ont pour mission de contrôler les entreprises.
En effet, l’audience du 16 octobre a vu la mise en cause d’un lanceur d’alerte pour avoir mis en œuvre ce droit ainsi que celle d’une inspectrice du travail pour avoir exercé ses missions de base puis dénoncé les pressions visant à faire obstacle à son travail.
Cette audience à sens unique, éprouvante et humiliante pour les intéressés, aura malheureusement été l’occasion d’envoyer un signal fort à tous les travailleurs et travailleuses :
L’inspection du travail dérange et il convient de la mettre au pas ! Selon le procureur, il faut y faire le ménage. Il en est de même pour les syndicats, voire le droit du travail comme ont pu dire ou laisser entendre l’avocat de TEFAL dans sa plaidoirie, le procureur dans son réquisitoire ou encore la juge dans ses questions. Ainsi que l’a relevé l’avocat de notre collègue, Maître Leclerc, lors de sa plaidoirie le 16 octobre,  « Certes nous ne sommes pas dans un monde de bisounours, c’est d’ailleurs pour ça qu’il y a des inspecteurs du travail », avant de poursuivre « Le problème qui est posé ici c’est la place des syndicats dans notre société ».
Laura Pfeiffer et le lanceur d’alerte de TEFAL ont subi un procès honteux.

  • Honteux car il est le symbole de la collusion entre le patronat et les hauts cadres de l’Etat.
  • Honteux car cela fait maintenant 3 ans que l’administration du Travail se complait dans un silence écœurant que l’ensemble des agents de l’inspection du travail, aux côtés de Laura Pfeiffer, ne peuvent comprendre.
  • Honteux car notre mission, protéger les salariés de l’arbitraire, a été piétinée.

Nous n’acceptons pas ce jugement et poursuivrons le combat en appel pour la relaxe, nous poursuivrons aussi nos combats aux côtés des agents et des salariés. Nous étions en colère le 5 juin, nous l’étions le 16 octobre, et croyez bien que nous le sommes encore aujourd’hui car le mépris décomplexé des différents protagonistes pour l’inspection du travail et la condition des travailleurs est insupportable.
Nous demandons :

  • la relaxe pour l’ex salarié lanceur d’alerte et l’inspectrice du travail
  • la condamnation publique par la Ministre  de l’entreprise TEFAL pour les pressions inacceptables qu’elle a mis en œuvre  à l’encontre de l’inspectrice du travail
  • la poursuite devant la justice des procédures initiées par notre collègue
  • la reconnaissance de tous les  accidents de service de notre collègue
  • le soutien de la Ministre aux missions de l’inspection du travail, à ses agents et tout particulièrement à Laura Pfeiffer.

Nous appelons l’ensemble des collègues et des salariés à organiser des assemblées générales afin de mobiliser sur ces revendications.
CNT – CGT – FSU – Solidaires – FO
 
Le communiqué en pdf : Déclaration intersyndicale 4-12-2015- tefal

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Compte-rendu, photos et vidéos du rassemblement de soutien du 16 octobre 2015 à Annecy

Nous étions plus de 800 ce vendredi 16 octobre, à l’appel de l’intersyndicale CGT, CNT, FO, FSU et SOLIDAIRES, à venir de toute la France soutenir l’ex-salarié de Tefal, lanceur d’alerte, ainsi que notre collègue Laura qui passaient en procès. Les organisations syndicales de TEFAL étaient également présentes ainsi que l’Observatoire des discriminations syndicales pour lire une motion de soutien du Syndicat des Avocats de France et du Syndicat de la Magistrature.

A l’extérieur, une parodie du procès, « L’Autre procès », était mise en scène par le LACSE, (Laboratoire d’Artistes Créateurs Sympathiques et Engagés).

A l’intérieur, la réalité était nettement moins festive. Nous avons assisté à un véritable procès politique dans une grande unanimité entre le procureur, la présidente et l’avocat de TEFAL. Nous ne prendrons pas la peine distinguer les différentes interventions de chacun d’entre eux, tant ces trois acteurs avaient décidés de tenir un seul et même discours à grands renforts de sourires entendus entre eux. Nous avons eu droit à une mise en scène de justice de classe pro-patronale jusqu’à la caricature.

Loin de tout débat juridique et du fond de l’affaire, à savoir les pressions exercées par TEFAL pour mettre hors jeu une inspectrice, notre collègue a du subir les feux croisés de la juge, de l’avocat de TEFAL, et du procureur. Chacun rebondissant sur l’autre dans un premier réquisitoire sur sa personne et ses pratiques professionnelles. On lui reprocha notamment, et dans le désordre, d’avoir relevé un outrage lors d’un précédent contrôle et dans une autre entreprise que TEFAL après avoir été menacée physiquement (pour la juge, ce n’est pas un outrage ; si, si !), de ne pas prévenir avant ses contrôles, de ne pas tenir compte de la réalité économique des entreprises, etc. En un mot, d’être trop rigide… et, cerise sur le gâteau, d’avoir continuer à contrôler TEFAL.

Ce réquisitoire visant à déstabiliser personnellement notre collègue s’est ensuite développé et terminé dans une apothéose anti-inspection et anti-syndicale. Qu’on se le dise, quand on est attaqué, il ne faut pas réagir et encore moins faire appel aux syndicats !

N’importe quel agent de l’inspection ne peut que se sentir méprisé par ce qui s’est dit lors de ce procès et ce qu’a subi notre collègue.

Qu’on ne se trompe pas, c’est bien notre mission qui a été attaquée, celle de faire respecter un droit du travail posant des limites à la relation d’exploitation des salariés, et l’idée même de pouvoir se défendre par la mobilisation collective à travers des syndicats. A cet égard, la juge a jugé utile d’opérer un contrôle politique de chacun de nos collègues (Laura mais aussi les témoins) en leur demandant systématiquement quelle était leur définition de notre fonction. Le but étant de déceler des traces de « partialité », pour celui qui oserait dire que le droit du travail est là pour assurer une protection minimale des salariés.

Finalement le procureur, après avoir à nouveau développé son amour de l’entreprise et sa haine des syndicats et de l’inspection, a demandé une amende avec sursis pour le lanceur d’alerte et 5000 euros d’amende contre Laura.

Le délibéré doit être rendu le 4 décembre.

Quelque soit le verdict, il nous faut retenir, qu’au travers de notre collègue Laura, ce procès politique vise à délégitimer l’action d’une inspection du travail au service des travailleurs.

Seule la mobilisation collective nous permettra de résister aux attaques répétées contre l’inspection du travail !

Des photos de la manifestation :


Les vidéos

La déclaration de la CNT :


Si cette vidéo ne s’affiche pas vous essayez sur Viméo.

La déclaration commune de l’intersyndicale du Ministère du travail :


Si cette vidéo ne s’affiche pas, essayez sur Viméo.

Un montage avec notamment un extrait de la pièce théâtre

https://player.vimeo.com/video/142785313
Montage réalisé par le secteur vidéo de la CNT

La déclaration de Force Ouvrière – Tefal


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La déclaration de la CGT – Tefal


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L’intervention de Solidaires et aperçu de la manifestation :


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D’autres images de la manifestation


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Intersyndical

Tefal : nouvelle provocation du procureur d’Annecy

Communiqué CNT-SUD-SNUTEFE-FO-CGT

Quelques jours avant le 5 juin 2015, date de l’audience du tribunal correctionnel devant lequel devaient comparaître notre collègue inspectrice du travail et l’ex salarié de Tefal lanceur d’alerte, le procureur d’Annecy s’était exprimé dans la presse d’une façon particulièrement choquante pour l’inspection du travail, voire haineuse envers les inspecteurs et contrôleurs du travail : « Qu’une grande entreprise vienne dire au directeur du travail qu’une inspectrice du travail lui casse les pieds, je ne suis pas juridiquement d’accord. Mais en même temps c’est la vie réelle, on vit dans un monde d’influence et de communication, ce n’est pas le monde des bisounours…. On en est encore au stade des poursuites, mais ce peut être un rappel à l’ordre pour un corps [celui de l’inspection du travail] qui se doit d’être éthiquement au-dessus de la moyenne, une occasion de faire le ménage ». « Les inspecteurs du travail ne devraient pas pouvoir se syndiquer ».
Aujourd’hui, à quelques jours de l’audience finalement reportée au 16 octobre 2015, nous apprenons que le Parquet d’Annecy a notifié à l’administration du travail que le procès-verbal établi pour entrave au fonctionnement du CHSCT de Tefal par l’inspectrice poursuivie était classé sans suite – peut-être que Monsieur le Procureur d’Annecy considère qu’empêcher  le fonctionnement régulier d’un CHSCT est normal  dans son monde « d’influence et de communication ».
La politique pénale de ce procureur apparaît dans toute sa vérité : choyer les puissants et déstabiliser les autres.
Cette énième provocation du procureur Maillaud ne fait que renforcer la détermination des agents du ministère du travail et de leurs représentants – et plus largement des salariés – à se mobiliser le 16 octobre 2015 à partir de 13h devant le Palais de Justice pour soutenir leur collègue incriminée ainsi que le salarié lanceur d’alerte. L’intersyndicale demande expressément à la hiérarchie de l’administration du travail de faire appel auprès du Procureur Général contre la décision de classement sans suite.
Le 14 octobre 2015

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Interprofessionnel Intersyndical

Téfal : Communiqué de presse intersyndical

Communiqué de presse des organisations syndicales du ministère du travail et des syndicats interprofessionnels de Haute-Savoie (CNT – CGT – Solidaires – FSU – FO)

Un salarié et une inspectrice du travail renvoyés en correctionnelle pour avoir dénoncé les pressions exercées par Tefal !

Le 5 juin 2015, un ancien salarié de TEFAL et une inspectrice du travail de Haute-Savoie étaient cités à comparaître au tribunal correctionnel d’ANNECY en tant que prévenus, pour interception de documents confidentiels, recel (passible de 5 ans d’emprisonnement et de 375000 euros d’amende !) et violation du secret professionnel (un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende !), à la suite d’une plainte déposée par l’entreprise TEFAL.

A l’appel des organisations syndicales du ministère du Travail et des Unions Locales de syndicats de salariés, plus de 500 personnes se sont rassemblées devant le tribunal correctionnel à Annecy pour les soutenir.

Le tribunal correctionnel d’Annecy a décidé de renvoyer l’affaire au 16 octobre 2015 à 14h00.

Après avoir été mise sous pression par sa direction à la demande de TEFAL, le tout sous la surveillance des services des renseignements généraux de la préfecture de Haute-Savoie, après plusieurs mois d’arrêts maladie l’ayant placée dans l’impossibilité de poursuivre son contrôle de l’entreprise TEFAL, après un avis du Conseil National de l’Inspection du Travail reconnaissant clairement les pressions indues: l’inspectrice du travail est aujourd’hui poursuivie par le parquet d’Annecy à la demande de TEFAL pour avoir fait son travail et dénoncé l’obstacle à ses fonctions.

Après avoir subi une garde à vue et perdu son emploi, pour avoir courageusement dénoncé les manœuvres de son entreprise qui visaient à porter atteinte à la mission de l’inspectrice du travail : le salarié, lanceur d’alerte, est aujourd’hui poursuivi par le parquet d’ANNECY, institution censée garantir et mettre en action le système judiciaire de protection des lanceurs d’alerte !

Les enjeux de cette affaire sont doubles :

– L’atteinte à l’indépendance des Inspecteurs du travail et une possible condamnation de la France. Bernard THIBAULT siégeant au conseil d’administration de l’OIT (organisation internationale du travail) a notamment déclaré qu’une plainte contre la France serait déposée auprès de l’OIT en cas de condamnation de l’Inspectrice du Travail pour non-respect de la Convention Internationale n°81 garantissant l’indépendance des inspecteurs du travail.

– La mise à mal du statut protecteur des lanceurs d’alerte et ce, malgré un renforcement du dispositif législatif en décembre 2013. Une fois de plus, le lanceur d’alerte se retrouve sur le banc des accusés tandis que Tefal et ses dirigeants, malgré les délits commis, sont sur le banc des parties civiles !

Ces attaques s’inscrivent dans un contexte de destruction du code du travail menées par le gouvernement au service du patronat (Réformes Sapin- Rebsamen, Loi Macron, rapport Combrexelle).

Un rassemblement se tiendra le 16 octobre à partir de 13h devant le Palais de justice, en présence de représentants nationaux des syndicats, des syndicats de l’entreprise TEFAL, de nombreux salariés et des agents du ministère du travail, avec le soutien de Gérard Filoche. Personne ne fera le ménage à l’Inspection du Travail malgré la volonté politique du Procureur de la République d’œuvrer en ce sens. Nous dénonçons toutes les attaques contre le droit du travail et contre les agents chargés de son application ! Nous défendons une inspection du travail et une justice indépendante !

Nous demandons la relaxe pour l’inspectrice du travail et pour le lanceur d’alerte.

Nous vous invitons à venir assister à la conférence de presse le 12 octobre
à 11 Heure 30 devant les locaux de l’Inspection du Travail de CRAN-GEVRIER.

 
Contacts presse ministère du travail :
CGT : Ian DUFOUR (06.14 55 44 79) CNT : Kévin GOUTELLE (06 89 98 79 01) FO : Florence BARRAL-BOUTET (06 82 90 84 79) FSU : Johann ELIZEON (06 87 04 79 86) SUD : Fanette FREYDIER (06 15 76 21 64)
Contacts presse interpro :
CGT UL : Fabien RENNETEAU (06 84 79 94 51) CNT 74 : Séverine MORIN (06 45 25 36 79) FO : Alain COLLARD (06 08 26 82 80) FSU : Annick ANSELME (06 38 24 33 73) SOLIDAIRES : Roland FICHET (06 86 63 35 79)
 
Le communiqué en pdf : communiqué de presse Tefal intersyndical 16 octobre 2015

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Affiches Interprofessionnel Intersyndical

Téfal : affiches de la mobilisation

L’affiche intersyndicale d’appel au rassemblement le 16 octobre à 13h00 devant le tribunal d’Annecy en soutien à notre collègue inspectrice du travail et au salarié lanceur d’alerte :
Affiche intersyndicale Téfal 16 octobre 2015
L’affiche en pdf pour l’imprimer : Affiche intersyndicale 16 Octobre 2015 Annecy


 
Affiche Téfal Défendons les lanceurs d'alerte !L’affiche en pdf pour l’imprimer : Affiche Téfal Défendons les lanceurs d’alerte


Affiche Téfal défendons les missions et l'indépendance de l'inspection du travail !L’affiche en pdf pour l’imprimer : Affiche Téfal défense missions de l’IT


Affiche Téfal face aux pressions patronales nous ne nous tairons pas !L’affiche en pdf pour l’imprimer : Affiche Téfal face aux pressions patronales


Affiche Inspection du travail au service des salariésL’affiche en pdf pour l’imprimer : Affiche Inspection du travail au service des salariés


Affiche Obstacle aux fonctions de l'inspectrice du travail entrave au CHSCT qui est le délinquant ? TéfalL’affiche en pdf pour l’imprimer : Affiche qui est le délinquant ? Téfal


Affiche Tefal Non respect du code du travail non respect des institutions représentatives du personnel Patrons voyous !L’affiche en pdf pour l’imprimer : Affiche Téfal Non respect Patrons voyous !


Affiche Téfal Inspection du travail au service des travailleursL’affiche en pdf pour l’imprimer : Affiche Inspection du travail au service des travailleurs


Et quelques autres images pour affiches et autres.
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Face au patronat defendons les missions et l'indépendance de l'inspection du travailautocollant Face aux pressions patronalesautocollant Non respectautocollant Inspection du travail au service des travailleursautocollant qui est le délinquantautocollant Dédendons les lanceurs d'alerte
autocollant Inspection du travail au service des salariés